Le ministère de la Santé et de la Protection sociale a lancé un plan national de veille et de riposte contre la variole de singe qui se propage actuellement dans plusieurs pays du monde. Une propagation qui a mis en alerte plusieurs scientifiques puisqu’elle a dépassé les frontières de l’Europe et a été déclarée aux Etats-Unis, au Canada, en Israël et en République démocratique du Congo.
Même si pour de nombreux épidémiologistes marocains, il est improbable que la maladie atteigne le Maroc, le ministère a tenu à prendre ses dispositions à travers la mise en place d’un plan national de surveillance et de riposte contre la maladie.
Le ministère informe les Marocains que tout cas suspect ou probable doit être immédiatement déclaré à l’autorité sanitaire provinciale ou préfectorale dont relève la structure sanitaire (publique ou privée) où le médecin a évoqué le diagnostic. « La Délégation provinciale/préfectorale du ministère de la Santé et de la protection sociale coordonne, en urgence, avec le service régional de la Santé la vérification de la définition de cas et procède à l’investigation épidémiologique dès que le cas est classé comme cas probable », ajoute-t-on.
Par « cas suspect », la note du ministère désigne toute personne présentant une éruption cutanée, vésiculeuse ou vésiculo-pustuleuse, avec fièvre > 38°C. Les cas probables peuvent être l’un des cas suivants :
- Tout cas suspect ayant eu un contact avec un cas confirmé dans les 21 jours précédant l’apparition des symptômes ;
- Tout cas suspect ayant effectué, dans les 21 jours précédant l’apparition des symptômes, un voyage dans un pays où la maladie est endémique ou un pays ayant enregistré une chaine de transmission depuis le début mai 2022 (actuellement les pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, d’Europe et d’Amérique du Nord) ;
- Tout cas suspect avec atteinte des paumes des mains et/ou des plantes des pieds, ou encore avec présence d’adénopathies.
Un cas confirmé est donc défini comme étant un cas probable chez qui l’infection par le virus de monkeypox a été confirmée par technique moléculaire au laboratoire.
Cette mesure du ministère de la Santé intervient alors que le monde continue d’enregistre des nouveaux cas de cette maladie.