La politique migratoire du Royaume, reconnue et saluée par les agences spécialisées des Nations Unies, a été mise en lumière à l’occasion d’un débat, lundi à Helsinki.
Placée sous le thème ‘’Re/connecter les politiques d’intégration aux expériences des immigrés : cas de la coopération tripartite Maroc-Finlande-Afrique’’, la rencontre a été marquée par la participation d’experts du Maroc, de Finlande, du Nigeria et de l’Organisation internationale de la Migration (OMI).
S’adressant aux participants, en ouverture de ce débat, organisé par la représentation du Royaume à Helsinki, l’ambassadeur du Maroc auprès de la Finlande et de l’Estonie, Mohamed Achgalou, a souligné qu’’’en termes de gestion et de politiques migratoires réussies, le Maroc est devenu un modèle louable et appréciable au niveau continental et international et un exemple de bonnes pratiques, reconnu et présenté comme tel par les agences spécialisées des Nations Unies’’.
Le rôle du Royaume est ‘’reconnu grâce, surtout, à un effort exceptionnel, fruit de la vision humaniste et solidaire de SM le Roi Mohammed VI, ayant permis au Maroc de se démarquer en tant que Leader de l’Union africaine sur les questions migratoires’’, a-t-il relevé, mettant en exergue cette ‘’position pleine de significations et de symboles, assignée à l’Auguste Personne du Souverain par ses frères africains’’.
‘’Lorsqu’il s’agit de lutter contre des phénomènes globaux tels que la traite des êtres humains, le terrorisme, le crime organisé, ou encore la migration irrégulière, le Maroc est incontestablement à l’avant-garde dans la région’’, a-t-il dit.
Chiffres et faits à l’appui, le diplomate a donné un aperçu des ‘’lourdes charges que supporte le Maroc en termes de mobilisation des ressources humaines et financières pour assurer la surveillance de sa côte nord par exemple’’.
Il a relevé, à cet égard, ‘’l’incohérence dans les positions de certains partenaires qui doivent faire preuve d’humilité et montrer les vertus de reconnaissance et de respect envers le Maroc, ses efforts et ses sacrifices pour garantir une coopération fructueuse’’, mettant en avant le respect du Royaume de ses ‘’engagements, contre une contribution insignifiante ne dépassant guère 4% des dépenses du Maroc’’.
Il a, par ailleurs, attiré l’attention sur un phénomène tout aussi préoccupant, à savoir ‘’la fuite des cerveaux’’, qui ‘’n’est malheureusement pas considérée comme un gros problème pour les pays qui encouragent la migration sélective axée sur les jeunes hautement qualifiés’’.
‘’C’est une question d’éthique qui interpelle la conscience de ceux qui ferment les yeux sur le préjudice considérable causé aux pays africains, dont les stratégies de développement sont directement touchées’’, a estimé le diplomate.
Ahmed Skim, directeur des affaires de la Migration au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, a jeté, quant à lui, la lumière sur la politique marocaine de migration et d’asile, notamment depuis 2013, ainsi que les principes directeurs de l’action du Royaume en matière d’accueil, de régularisation et d’intégration.
Par ailleurs, l’expérience finlandaise en la matière a été présentée à cette occasion par Anna Bruun, Conseillère, chargée de la migration au ministère des affaires économiques et de l’emploi et Eero Koskenniemi, Conseiller principal au ministère de l’Intérieur. L’accent a été mis par les deux experts, particulièrement, sur la gestion de la migration et les possibilités d’intégration dans la loi et dans la pratique finlandaises.
Pour sa part, Tatiana Hadjiemmanuel, représentante de l’OIM à l’Est et la Corne de l’Afrique (EHOA), a abordé la question de l’intégration, à travers les partenariats de l’organisation avec les pays de la région et les partenaires de l’organisation de par le monde.
Le débat a été ponctué par les expériences de vie de deux immigrés qui ont réussi leur intégration, respectivement en Finlande et au Maroc.
Naima El Issaoui , Marocaine résidant en Finlande, a exprimé ‘’sa fierté et sa reconnaissance au Maroc et à la Finlande pour lui avoir facilité l’appartenance à deux cultures qui ont dessiné son parcours de vie’’ entre Taza où elle a vu le jour et la ville de Vantaa (région de Helsinki) où ses parents ont immigré. C’est dans cette ville qu’elle vient de décrocher un siège au Conseil communal au nom du Parti des sociaux-démocrates.
Pour sa part, Diop Mountaga a emporté l’audience dans son expérience humaine entre Saint Louis au Sénégal, Rabat et Paris. ‘’Un véritable parcours empreint de réussite et de militantisme en faveur des enfants et des migrants, qui démontre à la fois la mobilisation de l’homme et l’hospitalité inégalée de son deuxième pays, le Royaume du Maroc’’, a-t-il raconté.
