La gestion de la pénurie alarmante des précipitations cette année, avec son lot de répercussions non négligeables sur le monde rural et le secteur agricole, trouve toute sa place dans l’agenda du Roi Mohammed VI, qui a ordonné le déploiement des grands moyens pour faire face à cette problématique, selon une approche proactive.
L’audience accordée par le Souverain, mercredi à Bouznika, au Chef du gouvernement Aziz Akhannouch et au ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, montre à quel point le Souverain accorde un intérêt particulier à la population des zones rurales et au secteur agricole en général.
La priorité absolue que représente cette précieuse matière qu’est l’eau prend donc toute son ampleur, à un moment où la saison agricole est confrontée à un sérieux déficit pluviométrique.
La moyenne nationale des précipitations a atteint à ce jour 75 mm, enregistrant ainsi un déficit de 64% en comparaison avec une saison normale, une situation climatique et hydrique qui impacte négativement le déroulement de la campagne agricole, particulièrement les cultures d’automne et la disponibilité des pâturages.
Cet intérêt royal est d’autant plus stratégique qu’il répond à un enjeu de taille pour le développement humain : faire en sorte que l’ensemble des mesures d’urgence soient entreprises pour faire face à l’impact de la pénurie des pluies sur l’agriculture.
Dans ce cadre, un programme colossal sera mis en place en vue d’atténuer les répercussions du retard des précipitations sur l’activité agricole et de venir à la rescousse des agriculteurs et des éleveurs impactés par la sécheresse.
Ce programme ambitieux nécessitera une enveloppe budgétaire estimée à 10 milliards de dirhams, avec une contribution du Fonds Hassan II pour le développement économique et social à hauteur de 3 milliards de dirhams. C’est dire l’effort financier qui sera dirigé vers ce programme dédié au soutien du secteur agricole et du monde rural en général.
En faisant en sorte que l’élan de solidarité soit canalisé vers l’allègement des charges financières des agriculteurs, la gestion de la rareté des eaux, la protection du capital animal et végétal, le programme redonne, sans nul doute, toute sa vigueur à l’action du Royaume contre la problématique du stress hydrique, qui a tendance à s’amplifier dans un contexte de changement climatique.
Cet effort illustre, à n’en point douter, l’engagement personnel permanent du Souverain en faveur des priorités stratégiques nationales, de même qu’il reflète la pertinence des initiatives mises en œuvre et le dévouement patriotique que cela implique envers les catégories sociales frappées par cette situation difficile.
De par sa dimension de grande envergure, le programme exceptionnel de lutte contre les effets du retard des précipitations, mis en branle en exécution des Hautes Orientations Royales proactives, permettra grandement de soulager les agriculteurs et les éleveurs en ces temps de sécheresse.
A l’évidence, l’initiative témoigne, encore une fois, de l’implication forte de SM le Roi en faveur d’un secteur névralgique de l’économie marocaine, tout comme elle rappelle les efforts constants déployés en matière d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation. Les projets initiés sous cet angle se déploient et se multiplient avec deux dénominateurs communs que sont l’anticipation et l’approche proactive.