Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a dévoilé, mercredi à Rabat, les grandes lignes de la nouvelle feuille de route stratégique pour l’amélioration de l’environnement des affaires à l’horizon 2026.
Mise en place par le gouvernement, en réponse aux attentes des acteurs économiques, cette feuille de route, s’aligne avec les Hautes Orientations Royales, les conclusions du Nouveau modèle de développement, les engagements contenus dans le programme gouvernemental, ainsi que les propositions du livre blanc de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), a indiqué Akhannouch, qui s’exprimait à l’ouverture de la conférence nationale sur l’environnement des affaires, tenue sous le thème « Une nouvelle génération de réformes ».
Fruit d’un dialogue étroit avec le secteur privé afin de définir ses intérêts et ses priorités stratégiques, cette feuille de route, approuvée par le Comité national de l’environnement des affaires (CNEA), constitue un tournant décisif dans la gestion des travaux de ce comité depuis sa création en 2010, a relevé le Chef du gouvernement.
Elle repose, a-t-il précisé, sur une approche pionnière et une programmation pluriannuelle, et s’appuie sur trois piliers principaux, déclinés en 13 projets structurants, en plus d’un quatrième pilier transversal.
Ainsi, le premier pilier a pour principal objectif l’amélioration des conditions structurelles de l’environnement des affaires, a souligné Akhannouch, relevant qu’il s’agit d’une priorité commune visant l’ensemble du tissu économique, quelle que soit la taille de l’entreprise.
Le second pilier vise, quant à lui, à créer les conditions favorables au développement des entreprises industrielles, à même de soutenir la souveraineté productive et accompagner la transformation structurelle de l’économie nationale, a ajouté le Chef du Gouvernement, notant que le troisième pilier vise à « promouvoir une forte culture entrepreneuriale afin de créer une approche innovante en matière d’investissement dans notre pays ».
S’agissant du pilier transversal, Akhannouch a précisé que compte tenu de la forte interdépendance entre l’amélioration de l’environnement des affaires et les règles d’éthique et d’intégrité, la dimension « éthique, intégrité et lutte contre la corruption” a été retenue en tant que pilier transversal, en appui des trois premiers.
En outre, le Chef du gouvernement a affirmé que la mise en œuvre de la feuille de route et des mesures prises par le gouvernement en la matière, est de nature à contribuer au renforcement de l’investissement et à l’amélioration de l’attractivité de l’environnement des affaires du Maroc.
Et de réaffirmer l’aspiration du Royaume, grâce à sa forte stabilité politique et à son positionnement géostratégique, à devenir un hub régional de production et d’exportation, conformément aux Hautes Orientations Royales.
La concrétisation de cette ambition, a-t-il ajouté, requiert la mobilisation et l’adhésion de l’ensemble des parties prenantes, en premier lieu le secteur privé, appelant, dans ce sens, les partenaires économiques du Maroc, ainsi que les investisseurs nationaux et étrangers à booster cette dynamique et à renforcer leurs investissements dans le Royaume.
Par ailleurs, le chef de gouvernement a mis en avant la nécessité d’élargir les horizons aux initiatives du secteur privé, parallèlement à l’amélioration de l’effort d’investissement du secteur public, réitérant l’engagement de l’exécutif à stimuler l’investissement privé national.
Rappelant que le gouvernement œuvre depuis le début de son mandat pour l’accélération de la mise en œuvre de la Charte de l’investissement, Akhannouch a fait savoir que le cadre incitatif prévu par cette Charte permettra de réduire les écarts entre les régions du Royaume en matière d’attraction des investissements et ce, via des subventions spéciales pour la dimension territoriale, ainsi que par l’appui au développement des secteurs stratégiques à travers des subventions au profit des projets d’investissement réalisés dans des secteurs d’activités prioritaires.
Ainsi, a-t-il soutenu, dans le cadre de la mise en oeuvre de la Charte de l’investissement, dans le but de mobiliser quelque 500 milliards de dirhams (MMDH) d’investissements privé et la création de 500.000 postes d’emploi à l’horizon 2026, le gouvernement a veillé à l’implication des secteurs privé et bancaire, afin d’assurer une cohérence des engagements des différents acteurs.
Il a de même rappelé les efforts déployés par l’Exécutif en matière d’accompagnement des entreprises dans une conjoncture estimée défavorable suite aux effets de la crise sanitaire sur l’ensemble de l’économie nationale.
Cette conférence nationale sur l’environnement des affaires s’est tenue en présence du Wali Bank Al-maghrib, Abdellatif Jouahri, du ministre de l’investissement et de l’évaluation des politiques publiques, Mohcine Jazouli, la présidente de l’Association des régions du Maroc, Mbarka Bouaida, le président de la CGEM, Chakib Alj, ainsi que du président du GPBM, Othman Benjelloun.