«La compagnie a probablement des difficultés financières et n’a pas payé son équipage de 22 personnes, de nationalité algérienne, depuis trois mois. Le navire est détenu dans le cadre d’une convention internationale du travail dans le secteur de la marine marchande», a déclaré à l’AFP René Kérébel, chef du Centre de sécurité des navires de Brest, établissement chargé de la prévention des risques professionnels maritimes. Construit en 2012, ce porte-conteneurs, qui mesure 120 mètres de long, était parti d’Alger pour rejoindre Anvers. Il ne pourra repartir qu’après avoir versé les salaires dus et réglé les défaillances techniques relevées à bord.
«Une installation de communication par satellite est en panne, de même qu’un système de ballastage et le système LRIT d’identification et de suivi des navires à grande distance. Les cabines des matelots ne sont pas non plus dans un état acceptable, il n’y a pas de draps, de couvertures, d’oreillers», a précisé René Kérébel.
«Ces marins se plaignent de leurs conditions de vie, ils se plaignent aussi de ne pas pouvoir subvenir à leurs familles depuis des mois», a dénoncé dans un communiqué l’association de défense de l’environnement maritime Mor Glaz, qui a révélé l’information.