Dans une interview accordé à l’agence EFE, le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ), Habboub Cherkaoui revient sur les risques terroristes dans la région, notamment dans la zone du Sahel.
Le responsable du service anti-terroriste marocain explique dans l’interview, que « l’EI est intensément actif au Sahel », cela génère « une inquiétude au niveau régional et international, et constitue une menace non seulement pour les pays Africains mais également pour les pays arabes et européens ».
Le directeur du Bureau central d’enquête judiciaire (BCIJ), qui s’appuie sur le renseignement intérieur (DGST) a déclaré que la région du Sahel est devenue le foyer terroriste le plus alarmant du Maroc pour avoir été “Endroit sûr” pour les combattants du jihad.
Habboub Cherkaoui a également souligné que, le Sahel est un espace où prolifèrent divers réseaux criminels organisés spécialisés dans la traite des êtres humains, la migration illégale, la contrebande et la contrebande d’armes et le trafic de drogue.
Et d’ajouter que « ce qui inquiète aussi le Maroc, c’est la collusion entre le terrorisme et les réseaux criminels qui peuvent financer des organisations terroristes grâce à leurs profits ».
« L’idéologie de l’EI continue de gagner des adhérents au Maroc et les fidèles à ce groupe ont toujours le désir d’aller dans les points chauds du conflit, mais surtout dans la région du Sahel », explique le directeur du BCIJ.
D’après Habboub Cherkaoui, les services de sécurité marocains agissent « efficacement dans le cadre de leur stratégie d’anticipation ». Ces dernières années, les services antiterroristes ont traqué les liens entre les combattants du jihad arrêtés au Maroc et la zone sahélienne, et la plupart des armes à feu saisies aux côtés des détenus proviennent de cette région subsaharienne.
Selon le directeur du BCIJ, les services marocains sont aussi préoccupés par la situation dans les camps de Tindouf « car il est confirmé qu’il y a des jeunes qui ont été recrutés par des imams locaux et envoyés dans les rangs d’Al Qaida au Maghreb islamique ».
Habboub note que l’EI a perdu ses bastions au Moyen-Orient et que la ville de Rabat étudie comment rapatrier les jihadistes marocains pour qu’ils soient poursuivis. Ce rapatriement inclura leurs proches piégés dans cette zone.
