La 13ème édition du congrès de l’Union des architectes d’Afrique sera organisée, les 4 et 5 juillet à Rabat, sous le thème « l’architecte et les nouveaux défis de l’Afrique ».
Organisé à l’initiative du Conseil national de l’Ordre des architectes du Maroc, en partenariat avec le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, cet événement vise à examiner la pluralité des enjeux et des défis auxquels le continent africain est confronté.
Selon les organisateurs, ces défis sont de plusieurs ordres, à savoir l’ordre environnemental et écologique, urbain et architectural, identitaire et culturel, et socio-politique, poursuit la même source, notant que l’architecture se trouve non seulement au cœur de ces enjeux, mais elle en constitue le reflet, puisqu’elle traduit l’évolution, les mutations et la richesse de tout un continent.
Ce congrès a également pour but de bannir le mythe de l’uniformité de la culture africaine, partant du principe que l’Afrique est plurielle à travers ses cultures, ses ethnies, ses territoires et ses expressions architecturales, d’autant plus que l’architecture en Afrique reste vernaculaire, millénaire et régionale, source d’inspiration et modèle de rapprochement entre l’homme et la nature.
A l’échelle urbaine et territoriale, l’Afrique connaît également des mutations socio-spatiales importantes dues à l’accroissement rapide de sa population, et ce processus d’urbanisation, à la fois rapide et récent, doit interpeller les architectes-urbanistes, puisqu’il est perceptible et palpable à travers des dynamiques d’étalement urbain qui génèrent des défis majeurs pour les aires métropolitaines en Afrique (épuisement des ressources naturelles, prolifération de l’habitat non réglementaire, dévalorisation du cadre bâti, marginalisation d’une partie de la population urbaine…).
L’Afrique a également un potentiel énergétique inégalé, notamment la capacité “de plus en plus évidente” du continent à développer les énergies renouvelables, en plus de son potentiel hydraulique et éolien.
Partant de ces nombreux constats, ce congrès sera l’occasion d’examiner les moyens à même de conserver et mettre en valeur les richesses patrimoniales et identitaires des villes africaines face aux défis environnementaux, écologiques, sociologiques, démographiques et urbanistiques majeurs que connaît le continent, de débattre les enjeux de la métropolisation dans les pays Africains, de discuter des nouvelles orientations pour les politiques publiques et la gouvernance urbaine, et de se pencher sur les défis énergétiques pour une Afrique résiliente.
Pour ce faire, plusieurs conférenciers, universitaires, militants, architectes et hommes politiques prendront part, dans le cadre de ce congrès de l’U, à quatre panels, autour de thématiques relatives aux “enjeux et conséquences de la métropolisation dans les pays Africains”, les “enjeux Écologiques et le développement durable en Afrique”, les “enjeux d’un continent entre patrimoine architectural et ultra-modernité” et “les politiques publiques et la gouvernance urbaine en Afrique”.
L’Union des architectes d’Afrique (AUA) a choisi le Maroc comme pays organisateur de cette édition du congrès, compte tenu de l’engagement du Royaume et de son enracinement réel et concret en Afrique à travers sa position géographique, ses investissements socio-économiques et ses réalisations dans divers domaines stratégiques.
Après ce congrès, l’Union des architectes d’Afrique tiendra son Assemblée générale les 6 et 7 juillet, toujours à Rabat.
L’AUA a été fondée en 1981 au Nigeria. De 23 pays au départ, l’Union compte désormais 43 pays membres et 70.000 architectes à travers le continent, soit un architecte pour 17.000 africains.
L’AUA œuvre, entre autres, à unir sur une base démocratique, et à favoriser des liens amicaux, intellectuels, artistiques, culturels, éducationnels et scientifiques entre les instituts et ordres nationaux des architectes. Ses objectifs consistent notamment à favoriser et maintenir le contact professionnel, la coopération mutuelle et l’assistance entre les instituts membres et maintenir le contact avec d’autres associations internationales ayant des objectifs et des fonctions similaires.