Le Projet de Loi de Finances (PLF) 2023 table sur un taux de croissance économique de 4,5% en 2023, après une croissance estimée à 1,5% en 2022, ressort-il du rapport d’exécution budgétaire et de cadrage macroéconomique triennal 2023-2025.
Ces hypothèses fixent, notamment, la production céréalière à 75 millions de quintaux, le cours du gaz butane à 700 dollars la tonne, le taux de change dollar/ dirham à 9,8, le cours moyen du baril de Brent à 98,6 dollars et la demande étrangère adressée au Maroc (hors produits de phosphates et dérivés) à 4,5%, fait savoir le rapport.
Tenant compte de l’hypothèse d’une campagne agricole de 75 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole devrait significativement augmenter et enregistrer une croissance de sa valeur ajoutée de 12,9%. Cette croissance est essentiellement due à l’effet de base compte tenu du retour à une campagne normale après une année de sécheresse, explique la même source.
La valeur ajoutée non agricole devrait, quant à elle, continuer sa croissance à un rythme proche de celui de l’année précédente puisqu’elle devrait poursuivre sa hausse pour enregistrer 3,6% en 2023 après 3,8% en 2022.
Tout en restant dynamique en 2022, la croissance de la demande étrangère adressée au Maroc devrait continuer à se tasser. Elle devrait augmenter de 4,5% en 2023 après 5,2% en 2022 et 7,7% en 2021. Cela devrait induire une croissance des exportations de 9,6% après 10,3% en 2022. La croissance des importations devrait, quant à elle, se situer à 6,7% après 6,8% en 2022.
Les secteurs secondaire et tertiaire devraient consolider leurs taux de croissance et poursuivre leur amélioration pour atteindre respectivement 3,3% et 3,8% en 2023.
Du côté de la demande, la croissance devrait être portée par une contribution des exportations qui devrait s’élever à 3,8 points de pourcentage, mais dont la majeure partie sera absorbée par la croissance des importations dont la contribution devrait se situer à -3,3 points de pourcentage. Ce qui, in fine, aboutit à une contribution des échanges extérieurs à la croissance du PIB légèrement positive de l’ordre de 0,5 point de pourcentage.
Quant à la demande de consommation finale, elle devrait contribuer à hauteur de 1,9 point de pourcentage, essentiellement portée par la contribution de la croissance de la consommation des ménages à hauteur de 1,3 point de pourcentage à la croissance du PIB, relève le rapport, ajoutant que la formation brute de capital fixe devrait quant à elle contribuer à hauteur de 1,1 point de pourcentage.
Et de noter qu’à partir de 2024, les prévisions tablent sur une correction de la croissance pour se stabiliser à son niveau de ces dernières années.