L’Administration fiscale a commencé à s’intéresser aux revenus des influenceurs, indique le magazine marocain « Le Temps » dans son récent numéro. « L’Administration fiscale se lance désormais aux trousses des influenceurs. Il était grand temps ! Pour 2022, le Parlement a approuvé une nouvelle disposition visant à augmenter l’assiette fiscale, garantir l’équité, lutter contre la fraude », écrit l’auteur de cet article sous le titre « Influenceurs, vaches grasses et impunité fiscale ».
Avec le digital, de nouvelles niches d’emplois se sont créées, poursuit-il, rappelant que la Direction Générale des Impôts (DGI) a interrogé des entrepreneurs de l’internet sur leurs revenus réalisés au cours des dernières années. Il en ressort que le nombre d’influenceurs en ligne ne cesse d’augmenter. A cet effet, le fisc entend désormais avoir accès à tous les revenus, y compris les virements internationaux et les paiements en espèces.
La DGI passe à l’acte en déployant une équipe de contrôleurs fiscaux pour enquêter sur les revenus des influenceurs en examinant le nombre de followers et d’abonnés sur les réseaux sociaux, tels que Facebook, Instagram et le service vidéo Youtube, fréquemment les revenus s’élèvent à environ 100.000 dirhams nets par mois, souvent beaucoup plus.
En outre, l’auteur de l’article souligne que la gestion et l’ouverture de comptes offshore sont assurées par des cabinets d’avocats internationaux spécialisés dans l’évasion fiscale, en contrepartie d’une commission conséquente.
Il était temps de moraliser un peu cette activité extrêmement lucrative, dont les acteurs s’estimaient depuis longtemps au-dessus des lois, juge-t-il.