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La liberté de la presse sous « la nouvelle Algérie » est un « discours creux, un mensonge »

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La liberté de la presse sous « la nouvelle Algérie » est un « discours creux, un mensonge », a dénoncé le journal « Le Matin d’Algérie ».

« Personne n’est dupe. La liberté de la presse sous la -nouvelle Algérie- est un discours creux, un mensonge. Un enfumage que tout Algérien censé ne peut ignorer », fait observer le média dans un article intitulé  » Presse : la liberté muselée ».

Il estime que si la majeure partie des médias continuent ce qu’ils ont toujours fait, autrement dit passer la brosse à reluire aux puissants en place, les rares journaux qui pouvaient garder une certaine impertinence et liberté de ton sont réduits presque au silence à coups de menaces notamment de poursuites judiciaires et d’admonestations.

Tout en rappelant que le journaliste de « Liberté » Rabah Karèche a purgé sa peine de prison pour un écrit dans les réseaux sociaux et que deux autres journalistes Hassan Bouras et Mohamed Mouloudj sont encore en détention, le média fait savoir que l’écrasante majorité des journalistes sont réduits à reproduire la vulgate officielle.

« Plus aucune critique du gouvernement ne transpire dans la presse et les violations quotidiennes des libertés sont passées sous silence », décrit-t-il.

Il relève que des citoyens sont arbitrairement arrêtés et condamnés sans que la presse ne s’en émeuve, précisant que pire, nombre de titres reprennent l’enfumage officiel qui accompagne ces arrestations.

« Le silence sur l’arbitraire règne. Beaucoup de médias préfèrent courber l’échine espérant une nouvelle ère. Mais cette ère n’adviendra pas avec ceux qui sont aux affaires », regrette le média, estimant qu’un pays qui se dit puissant et respecte la liberté de la presse ne peut arrêter et emprisonner des journalistes pour leurs écrits.

Tout en soulignant que l’Algérie n’est pas un pays qui respecte la liberté de la presse, il a rappelé que ce pays maghrébin figure à la peu enviable 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2021, établi par l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

« Le pays a perdu 27 places depuis 2015. Ce qui n’est pas étonnant eu égard à l’état désastreux de la presse », ajoute la même source, faisant savoir qu’il y a plus de 220 détenus d’opinion qui croupissent dans les prisons.

« On ne peut dans ce cas parler de démocratie, de respect des libertés et des droits de l’Homme », estime l’auteur de l’article, déplorant le fait que l’Algérie a cessé d’être ce pays que le Hirak souhaitait instaurer : un Etat de droit, de liberté et d’espoir retrouvé.

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