Dans un contexte de hausse des prix de l’énergie dans le monde en raison de la guerre en Ukraine, le Maroc a dépensé à ce jour 25 milliards de dirhams (2,5 milliards de dollars) supplémentaires en achats d’énergie et de carburants par rapport à 2021.
La facture énergétique atteindra 47,7 milliards de dirhams, soit plus du double des 21 milliards de dirhams (2,16 milliards de dollars) de la facture de 2021, selon Abderahim Al-Hafidi, directeur de l’Office national de l’électricité du Maroc.
Lors d’une audition à la chambre des représentants, le responsable a expliqué que le combustible représentera 64% du coût annuel de production de l’électricité en 2022, contre 44% en 2021.
Les prix des carburants ont battu des records ces derniers mois au Maroc, faisant écho à la tendance internationale.
Les factures d’électricité des ménages sont restées largement inchangées malgré la hausse du coût de production de l’électricité, a indiqué l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) du Maroc au début du mois.
Afin de maintenir un approvisionnement adéquat du marché énergétique marocain, le gouvernement a annoncé cette année son intention d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL).
Vendredi, le ministère marocain de l’énergie a déclaré que le pays allait recevoir sa première cargaison de GNL dans les prochains jours.
Le gouvernement marocain avait annoncé son intention d’importer du GNL en février dernier, malgré le fait qu’une telle décision entraîne un prix plus élevé.
La décision a été prise après la fermeture de deux centrales électriques suite à la résiliation par l’Algérie du gazoduc Maghreb-Europe. Ces deux centrales produisaient 10 % de l’électricité du Maroc.
Pour acquérir du GNL, le Maroc a lancé un appel d’offres international auprès de fournisseurs internationaux et a coordonné avec les autorités espagnoles le traitement du GNL dans des installations espagnoles avant d’envoyer le gaz à travers la Méditerranée jusqu’au Maroc en utilisant le gazoduc Maghreb-Europe.
