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La Bourse de Casablanca « avance à grands pas » sur 2 projets innovants

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La mise en œuvre des projets du marché à terme et de la chambre de compensation ou contrepartie centrale (CCP) avance à grands pas, a assuré, mercredi à Casablanca, le directeur des opérations à la Bourse de Casablanca, Ahmed Arharbi. Ces deux infrastructures novatrices de l’écosystème financier national régies par la loi n°42.12 devront contribuer à diversifier la gamme d’instruments financiers, permettre de faire des placements divergents en bourse, dynamiser le marché boursier avec de nouveaux flux locaux et internationaux, pour ainsi donner une nouvelle impulsion au marché boursier afin de le hisser au rang de plateforme régionale d’investissement, a indiqué Arharbi qui intervenait lors d’une journée d’information organisée par le fournisseur mondial de données et d’infrastructures financières, Refinitiv.

L’objectif de la création de la CCP est de renforcer la stabilité financière grâce aux mécanismes de centralisation et gestion des risques qu’elle permet, maitriser les risques de contreparties auxquels seront exposés les intervenants, et, ainsi, d’atténuer le risque systémique au niveau de la place boursière de Casablanca, a-t-il expliqué, soulignant que la principale propriété de la CCP sera de supporter entièrement le risque vis-à-vis de l’acheteur et du vendeur. Parallèlement, Arharbi a fait observer que le développement de cette nouvelle Chambre de compensation nécessite un certain nombre de moyens techniques et de développement internes basés essentiellement sur le savoir-faire accumulé par la Bourse de Casablanca sur la compensation de son marché au comptant (activité principale de la place) ainsi que sur l’acquisition d’un module de calcul des risques SPAN auprès du Chicago Mercantile Exchange.

Pour ce qui est du volet ressources financières de la CCP, le spécialiste a fait savoir qu’elles sont au nombre de trois, à savoir les appels de marges, le fonds de garantie ainsi que ses fonds propres, relevant que la CCP sera dotée au minimum d’un capital de 100 millions de dirhams. Le capital pour la Société gestionnaire du marché à terme et celui de la CCP seront arrêtés définitivement avec les différentes parties prenantes, notamment avec le ministère de tutelle par le biais de la Direction du Trésor et des finances extérieures (DTFE), et les deux autorités de régulation Bank Al-Maghrib (BAM) et l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), pour assurer la suffisance des fonds pour le lancement de ces deux infrastructures qui portera, dans un premier temps, sur une activité Trading d’un future sur indice sur la plateforme Millenium Exchange (Editeur LSEG Technology) dont est dotée la Bourse de Casablanca depuis 2016 à l’instar de la Bourse de Londres, a-t-il ajouté.

Et d’expliquer que ce future sur indice sera adossé à l’indice boursier Morocco Stock Index 20 destiné à faciliter la gestion des actifs et capitaliser sur une première expérience, à moyen terme, dans l’objectif de prétendre, ensuite, à une activité de future sur taux. Selon Arharbi, ces deux chantiers visent à répondre en premier lieu à la nécessité de diversification des produits afin d’offrir la possibilité aux investisseurs d’intervenir sur des produits différents de ceux que la Bourse de Casablanca propose aujourd’hui. Cette diversification permettra aux investisseurs de se placer sur des positions divergentes aux tendances du marché par le biais de transactions sur produits dérivés utilisés comme instruments de couverture.

Le marché des contrats à terme renferme également la propriété d’améliorer la liquidité du marché au comptant, ce que recherchent beaucoup d’investisseurs, et contribuera à affermir le positionnement du Maroc comme hub financier régional en attirant de nouveaux capitaux étrangers, a-t-il soutenu.

Par ailleurs, Arharbi a relevé que la DTFE, BAM et l’AMMC travaillent conjointement sur la phase réglementaire dans le cadre de l’Instance de coordination du marché à terme qui a pour rôle d’analyser l’ensemble des textes inhérents à ces deux institutions afin de se conformer aux normes internationales en la matière et d’obtenir la reconnaissance de l’écosystème financier international.

Pour sa part, Gabriel Le Blanc, directeur du bureau quantitative analytics chez LSEG France, a, dans une intervention similaire, présenté les solutions développées par LSEG dans le domaine des analytics pouvant accompagner l’ambition du Maroc de développer des produits dérivés, lesquels permettront d’apporter de la liquidité au marché et de la confiance aux investisseurs.

Pour la mise en œuvre de ce projet, il faudrait disposer d’un certain nombre de solutions pour se protéger des différents risques financiers inhérents au marché dérivé qui augmente les possibilités de gains mais aussi celles des pertes, d’où l’avancement mesuré des autorités financières marocaines pour l’établissement d’infrastructures de marchés stables, a-t-il ajouté.

 

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