La Banque africaine de développement (BAD) a annoncé la mobilisation de plus d’un milliard de dollars sur les deux prochaines années pour appuyer le Maroc afin de déployer sa vision stratégique, renforcer sa résilience climatique et soutenir la relance.
«Dans un contexte de relance post-Covid-19 et de sécheresse de grande ampleur, nous nous tenons aux côtés de notre premier partenaire, le Maroc.
Plus d’un milliard de dollars seront mobilisés sur les deux prochaines années pour appuyer les secteurs de l’eau, de l’agriculture, de l’inclusion sociale, du développement humain et des infrastructures», a déclaré au terme d’une visite de travail dans le Royaume, Beth Dunford, vice-présidente du Groupe de la Banque africaine de développement en charge de l’Agriculture et du Développement humain et social.
Au cours de son séjour au Maroc, Beth Dunford a eu plusieurs rencontres de haut niveau avec des membres du gouvernement marocain, indique un communiqué, précisant qu’elle s’est notamment entretenue, lundi, avec Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau, Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, ainsi qu’avec le ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, Fouzi Lekjaa.
Plusieurs responsables de la Banque figuraient dans sa délégation dont Mohamed El Azizi, directeur général pour l’Afrique du Nord, Toda Atsuko, directrice du Département du financement agricole et du développement rural, Martin Fregene, directeur du Département de l’agriculture et de l’agro-industrie et Achraf Hassan Tarsim, représentant résident de la Banque au Maroc, ajoute le communiqué.
Et de poursuivre que les discussions avec les autorités marocaines ont été l’occasion de passer en revue les différents volets du partenariat, notant que Beth Dunford a souligné l’excellente qualité des relations entre la Banque et le Royaume du Maroc.
«Avec le Maroc, nous sommes liés par un partenariat historique depuis plus d’un demi-siècle. Plus de 12 milliards de dollars ont été mobilisés pour plus de 170 opérations », a-t-elle rappelé.
«Notre relation avec la Banque africaine de développement est particulièrement importante. Nous souhaitons renforcer notre partenariat pour développer des infrastructures stratégiques et accélérer la dynamique de développement économique et sociale du Maroc», a souligné de son côté Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, s’est félicité, quant à lui, du «partenariat historique avec la Banque qui a contribué à faire évoluer le secteur agricole d’une logique de productivité à celle de la transformation à haute valeur ajoutée», ajoute le communiqué.
Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, a, pour sa part, salué «l’appui constant que la Banque africaine de développement apporte au Maroc pour la mise en œuvre de réformes structurelles essentielles».
Selon le texte, Beth Dunford a salué «la gestion exemplaire par le Royaume, des répercussions économiques et sociales de la pandémie de Covid-19 ainsi que sa capacité à réussir la sortie de crise».
Les échanges ont mis en lumière la convergence de vues entre le gouvernement marocain et la Banque, notamment autour d’une des grandes priorités de la Banque « Nourrir l’Afrique », à laquelle fait écho la stratégie agricole «Génération Green 2030» du Maroc qui vise le développement de l’agriculture et de l’agro-industrie.
Les discussions ont également mis en évidence la volonté partagée de soutenir une gestion plus durable et plus efficiente de l’eau, particulièrement en période de sécheresse qui a vu la mise en place d’un plan anti-sécheresse exceptionnel de plus d’un milliard de dollars.
«Cette relation, nous voulons la porter encore plus loin. Notre objectif est d’accélérer, approfondir et élargir notre partenariat historique», a déclaré la vice-présidente aux membres du gouvernement, évoquant tour à tour les enjeux de résilience climatique de l’agriculture marocaine, l’efficience hydrique, l’attractivité des territoires et la compétitivité, poursuit le communiqué.
A mars 2022, le portefeuille actif du Groupe de la BAD totalise près de 4 milliards de dollars répartis dans les secteurs du développement social et humain, de l’eau et de l’assainissement, de l’agriculture, de l’énergie, des transports et du secteur privé.