Le mastodonte pétrolier britannique Shell a annoncé, jeudi, que son retrait d’activités en Russie suite à la guerre en Ukraine allait entraîner 4 à 5 milliards de dollars de dépréciations et charges dans ses résultats du premier trimestre 2022. Le groupe avait annoncé fin février se séparer de ses parts dans plusieurs projets avec le géant gazier russe Gazprom, des actifs évalués à 3 milliards de dollars fin 2021 et qui avaient généré un bénéfice ajusté de 700 millions de dollars l’an dernier.
« Shell n’a pas renouvelé ses contrats de plus long terme pour le pétrole russe » mais le groupe est « légalement obligé de prendre livraison du brut acheté dans le cadre de contrats qui ont été signés avant la guerre », a précisé l’entreprise dans un communiqué.
Début mars, le groupe a annoncé vouloir se retirer « graduellement » du pétrole et du gaz russes pour « s’aligner avec les nouvelles directives du gouvernement » britannique.
Shell avait fait part de son intention d’arrêter tous les achats au comptant sur le marché de pétrole brut russe et fermer ses stations service, ainsi que ses activités de carburants pour l’aviation et lubrifiants en Russie.
Le gouvernement britannique, moins dépendant des hydrocarbures russes que d’autres pays européens, avait de son côté annoncé la fin de ses importations de pétrole russe d’ici à la fin de l’année et veut aussi cesser à terme celles de gaz.