Les banques marocaines ont bien résisté à la crise sanitaire du nouveau coronavirus (Covid-19), a affirmé, vendredi, le Chef de mission du Fonds monétaire international (FMI) pour le Maroc, Roberto Cardarelli.
Grâce à la rapidité et à l’ampleur de l’appui que leur a apporté Bank Al-Maghrib (BAM), les banques marocaines ont bien résisté à la crise, a souligné Cardarelli lors d’une conférence de presse à distance consacrée à la présentation des principales conclusions de la mission annuelle conduite par les services du FMI pour évaluer la politique et les perspectives économiques du pays.
Les services du FMI, a-t-il poursuivi, saluent la décision de la Banque Centrale de mettre fin à la plupart des mesures prudentielles adoptées pour soutenir le secteur bancaire au cours de la pandémie.
« BAM a laissé son taux directeur inchangé et a maintenu les mesures de soutien à la liquidité », a rappelé Cardarelli, relevant que les services du FMI sont favorables à cette orientation monétaire accommodante, surtout que les pressions inflationnistes restent contenues et les anticipations d’inflation bien ancrées.
Et de souligner: « La récente appréciation du taux de change et l’incertitude quant au caractère transitoire ou durable de ces pressions inflationnistes offrent l’occasion aux autorités d’accélérer la transition vers un régime de ciblage de l’inflation ».
Le Chef de mission du FMI a en outre estimé que la Banque Centrale devra continuer à veiller à ce que les banques continuent de constituer des provisions pour créances douteuses, tout en accélérant, avec les autorités concernées, le lancement des réformes pour la création d’un marché secondaire des créances en souffrance.
Par ailleurs, les autorités devraient parachever le projet de réforme légale visant à se doter d’un cadre plus solide en matière de résolution bancaire, a-t-il noté.