Plus de 3.000 classes ont été fermées en France pour cause du Covid-19, depuis le début de la rentrée scolaire, a indiqué lundi le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer, qui s’attend à ce que la courbe augmente avant de se stabiliser.
Près de 12,3 millions d’élèves ont fait leur rentrée le 2 septembre dernier sous la menace du variant Delta et avec un protocole de mesures sanitaires très strict.
« Un peu plus de 3.000 classes ont dû fermer pour cause du Covid, ce qui représente à peine plus de 0,5 % des 540.000 classes du pays », a souligné le ministre dans un entretien au journal Le Parisien.
« Nous nous attendons à ce que cela augmente ces prochains jours puis se stabilise, avant de redescendre, si cela suit la courbe que nous avons eue à chaque retour de vacances. C’est aussi ce schéma que l’on constate à la Réunion, où la rentrée a eu lieu deux semaines avant la métropole », a-t-il dit.
La semaine dernière, seules 545 classes avaient été fermées en France pour cause du Covid-19.
Evoquant la vaccination des jeunes contre le nouveau virus, le ministre de l’Education nationale a indiqué que 67% des 12-27 ans ont reçu une dose et 54% sont complètement vaccinés, alors que la vaccination des plus de 12 ans est organisée dans les collèges et lycées depuis le 2 septembre.
« D’ici la fin du mois, tous les élèves auront eu une proposition via leur établissement, et l’on espère dépasser les trois quarts de vaccinés très vite », a-t-il affirmé.
Alors que les tests (PCR et antigéniques) deviennent payants à partir du 15 octobre, le ministre de l’Education nationale a assuré que ces tests « sont toujours gratuits en milieu scolaire, pour les enfants et les adultes. Hors de l’école, on obéit au droit commun, donc ces tests seront payants pour tous ».
Interrogé sur les prochains chantiers de son département à quelques mois de la fin du quinquennat, le ministre de l’Education nationale a souligné en premier lieu la gestion de la crise sanitaire en gardant les écoles ouvertes. Et une série de consolidations : l’aide personnalisée aux élèves en difficulté, la consolidation des réformes du bac et de la voie professionnelle, ainsi que l’extension de Devoirs faits (des professeurs et étudiants dédiés à l’accompagnement des décrocheurs) à plus de collégiens.
« Nous avons aussi le très grand chantier du Grenelle (débat) de l’éducation, à commencer par la rémunération des professeurs, la personnalisation de leurs carrières et leur bien-être professionnel », a-t-il ajouté.