Le conflit russo-ukrainien continue à faire couler beaucoup d’encre. En effet, le secteur des engrais n’est pas épargné par cette guerre. Etant donné que la Russie est un gros fournisseur de matières premières comme le gaz naturel, le phosphate ou encore l’ammoniac, les importateurs d’engrais doivent désormais composer avec l’absence des exportations russes.
Selon les estimations de la Banque mondiale, les prix des engrais vont connaitre une hausse. « La forte hausse des prix des intrants tels que l’énergie et les engrais pourrait provoquer une baisse de la production alimentaire, notamment dans les économies en développement. L’utilisation réduite d’intrants pèsera sur la production et la qualité des aliments, ce qui affectera les disponibilités alimentaires, les revenus des populations rurales et les moyens de subsistance des pauvres », indique John Baffes, économiste senior au sein de la division Perspectives de la Banque mondiale.
Actuellement les disponibilités internationales d’engrais restent limitées, les stocks sont réduits et les tensions géopolitiques pourraient entraîner de nouvelles restrictions sur l’offre dans un court délai.
Ainsi, plusieurs pays demandent l’aide du Maroc pour s’approvisionner en engrais sur le marché national. Le Ministre péruvien du Développement agricole et de l’irrigation, Oscar Zea, a annoncé vendredi 6 mai que son pays va acheter des engrais à l’étranger et notamment au Maroc, dans un processus transparent. Dans ce cadre, son département a déjà présenté une proposition au ministère péruvien de l’Économie et des finances afin qu’il autorise en urgence la mise à disposition de 900 millions de shillings (22 millions d’euros) pour finaliser l’achat de ces engrais, fait savoir le site péruvien Gestión .
Pour sa part, Guyana est, également, en pourparlers avec le Maroc, afin d’obtenir de celui-ci son aide.
Afin d’étudier l’augmentation des importations d’engrais du Brésil , Le ministre brésilien de l’Agriculture, Marcos Montes, sera en visite cette semaine au Maroc.