En 2023, le Maroc a enregistré 24 162 divorces par consentement mutuel, selon les données du ministère de la Justice, sur un total de 249 089 contrats de mariage. Ce sujet a été débattu lors de la séance hebdomadaire des questions orales à la Chambre des Représentants. Mustapha Baitas, porte-parole du gouvernement, a mis en avant les efforts des tribunaux pour favoriser la réconciliation des couples, citant l’article 82 de la Moudawana qui promeut la médiation familiale.
Le ministre a souligné le rôle essentiel des bureaux d’aide sociale dans la résolution des conflits conjugaux. Il a également évoqué le projet d’un système intégré de médiation familiale pour renforcer ces initiatives, tout en insistant sur l’importance d’une sensibilisation accrue à cette problématique.
Cependant, la députée Fadwa Mouhssine Hayani du groupe Haraki a critiqué ces efforts, estimant qu’ils sont limités par le manque de personnel qualifié dans les tribunaux et par une charge de travail excessive pour les juges. Elle a également attribué une partie de cette hausse des divorces à la crise économique, qui exacerbe les tensions au sein des ménages.
Face à cette complexité, le ministre de la Justice a rappelé en novembre dernier qu’une étude est en cours pour permettre l’intervention d’acteurs externes, issus du secteur privé ou des Conseils scientifiques, afin de soutenir plus efficacement les couples en difficulté.
Ces initiatives témoignent de l’engagement des autorités pour lutter contre la désintégration familiale, bien que les défis restent nombreux, tant sur le plan économique que social.