Le Bitcoin a plongé à 18 248 $ et l’éther est tombé à 944 $ en milieu d’après-midi samedi, alors que la vente sur le marché de la cryptographie s’accélère. Les deux crypto-monnaies les plus populaires au monde ont chuté de plus de 35 % au cours de la semaine dernière.
La dernière fois que le bitcoin valait aussi peu remonte à novembre 2020, mais à ce moment-là, il était en plein essor.
Après la faillite à la vitesse de la lumière du stablecoin algorithmique Terra (adossé de manière indirecte au dollar), passé d’une capitalisation de 40 milliards de dollars à zéro, la plateforme de finance décentralisée Celsius, l’un des plus gros prêteurs en cryptomonnaie du marché (1,7 million de clients, 11 milliards de dollars d’actifs sous gestion), a annoncé dimanche qu’elle suspendait sine die les opérations (transferts, retraits, échange) sur sa plateforme. Elle est à court de liquidités. Selon le Financial Times, entre mars et mai, un milliard de dollars seraient sortis de son système.
Un risque systémique existe lorsque tout un système est menacé par un effet domino. Celsius, par exemple, a emprunté 500 millions de dollars à Tether, un stablecoin adossé au dollar mais également à des créances en dollars. Dans le monde de la finance décentralisée, les prêts sont « collatéralisés » en cryptomonnaie, par exemple en Bitcoin. Si le cours du Bitcoin baisse, l’emprunteur doit déposer de nouveaux bitcoins. Tout le système repose sur la participation de plus en plus d’acteurs à cette économie, sinon il se grippe. A partir de là, on peut s’attendre à des réactions en chaîne.
Pour rappel, notre ami Bill Gates a fait plusieurs déclarations pour « aider » la cryptosphère à se noyer encore plus. En résumé, le secteur des cryptos ne serait ni plus ni moins qu’une pyramide de Ponzi si on l’écoute :
« En tant que classe d’actifs, [la cryptomonnaie] est basée à 100 % sur la théorie du plus grand fou : quelqu’un va payer plus cher que moi pour l’acquérir. »