Depuis le début du mois d’Avril, la Chine a mis à l’arrêt diverses entreprises, parmi eux les importateurs marocains, ce qui a perturbé des chaînes d’approvisionnement.
Confrontées à une vague de contaminations au variant Omicron, les autorités chinoises, adeptes de la stratégie «zéro Covid», ont décidé de mettre sous cloche diverses villes du pays, dont la capitale économique Shanghai.
Une mesure qui devait initialement durer quatre jours mais qui se prolonge, entraînant la mise à l’arrêt de très nombreuses entreprises, et une pénurie de main d’œuvre au port, ce qui perturbe considérablement les chaînes d’approvisionnement mondiales.
« La situation ne s’est guère améliorée. Il y a de la capacité maintenant qui est sur le marché mais ce qui va peut-être nuire ou ne pas arranger les choses c’est le confinement en Chine. Les mêmes causes produisent les mêmes effets, on se retrouve par conséquent avec les mêmes problèmes qu’il y a un an ou deux », explique Younes Lamarti, DG de Bolloré Transport et Logistique Maroc et Directeur du Développement Afrique du Nord.
D’après la gérante d’une entreprise qui importe du fil de la Chine , « on payait le conteneur avant à 40.000 – 45.000 dh. Maintenant le prix a stagné aux alentours de 200.000 dh pour un container 40 pieds high cube. Les petites structures sont lourdement impactées et ne peuvent plus se permettre d’importer, la répercussion des hausses des prix compromet la viabilité de leurs activités ».
« Il y a les difficultés d’approvisionnement liées à la rupture de plusieurs types de marchandises et des délais d’attente plus longs. Avant, les conteneurs qui arrivaient au Maroc passaient par l’Espagne ou la Turquie par exemple où ils étaient rechargés. Aujourd’hui on nous facture l’allée et le retour vu que la plupart des conteneurs sont réacheminés vides ».
Et d’ajouter, « avant, les prix des marchandises restaient stables sur une longue période. Aujourd’hui les prix sont très instables, ils peuvent changer chaque jour. Les délais de livraison sont aussi plus longs. Depuis le début de la crise en Ukraine, bon nombre de conteneurs restent bloqués entre les ports et par conséquent on se retrouve avec des retards conséquents. », « Les grandes compagnies maritimes appliquent des tarifs exorbitants. Ils ont le monopole et font ce qu’elles veulent », a-t-il conclut.