De par sa position géographique et ses spécificités géologiques, le Maroc est l’un des pays les plus vulnérables aux catastrophes naturelles (séismes, inondations, crues torrentielles…). Conscient de leur impact sur le plan économique et social, le Royaume prône la réduction de la vulnérabilité et le renforcement de la résilience des populations et des territoires contres les catastrophes naturelles pour garantir un développement durable.
Voici les principaux points de la nouvelle Stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes naturelles 2020-2030 du Maroc qui abritera, du 8 au 11 novembre à Rabat, la cinquième plateforme régionale arabe pour le programme de réduction des risques de catastrophe.
Objectifs stratégiques :
Amélioration de la connaissance et évaluation des risques
Promotion de la prévention des risques en vue de renforcer la résilience
Amélioration de la préparation aux catastrophes naturelles pour un relèvement rapide et une reconstruction efficace
Principes directeurs Une stratégie concertée, inclusive et participative
La prévention comme pratique culturelle
Responsabilité partagée et principe de subsidiarité
Mutualisation et optimisation des moyens engagés
Convergence sectorielle pour un développement durable
Dynamisme et ouverture sur l’environnement régional et international
Inclusion du caractère structurel du changement climatique
Agilité
Axes stratégiques
Pour atteindre les objectifs identifiés, les parties prenantes agiront autour de 5 axes stratégiques (2 transversaux et 3 thématiques), déclinés en 18 programmes et projets. 1. Renforcement de la gouvernance de gestion des risques naturels
Résultats attendus: Renforcer la coordination aux niveaux central et territorial et améliorer le système de financement et de gestion financière. 2. Amélioration de la connaissance et évaluation des risques naturels
Résultats attendus: Constituer une base de données bien documentée et mise à jour de l’ensemble des éléments composant les risques naturels qu’encourt le territoire national, permettre à l’ensemble des acteurs concernés d’accéder à une information fiable en temps réel et maîtriser les aspects scientifiques et techniques des phénomènes naturels pour un meilleur cheminement du processus décisionnel y afférant.
3. Prévention des risques naturels et développement de la résilience
Résultats attendus: Réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience du territoire national contre les risques naturels.
4. Préparation aux catastrophes naturelles pour un relèvement rapide et une meilleure reconstruction
Résultats attendus: Préparer l’alerte et la réponse d’urgence, assurer un relèvement rapide pour garantir la continuité des activités et services et mettre en place des processus de reconstruction et des mécanismes de financements justes, transparents et efficaces pour réduire les impacts socio-économiques, ainsi que comprendre les limites et marges de progrès de la démarche adoptée en matière de gestion des risques naturels pour réduire la vulnérabilité et renforcer la résilience dans le futur. 5. Promotion de la recherche scientifique et de la coopération internationale et le renforcement des capacités en matière de gestion des risques naturels
Résultats attendus: Promotion de la recherche scientifique et implication et mobilisation du monde scientifique, mise en place de plateformes et de canaux d’échange d’expertises et d’expériences internationales, de transfert de savoir et de transfert de technologies, ainsi que l’implication de tous les acteurs concernés à travers le renforcement de leurs capacités de gestion des risques et la constitution d’un réseau élargi de compétences spécialisées.
Mécanisme de mise en œuvre
Pour sa mise en œuvre, la stratégie est déclinée en un plan opérationnel quinquennal et un plan d’action qui couvrent les risques naturels majeurs, à savoir les inondations, les tremblements de terre, les glissements de terrain et les tsunamis.
Le plan opérationnel vise à réaliser les objectifs stratégiques, à assurer la cohérence des axes et programmes et leur convergence avec la vision, ainsi qu’à traduire lesdits programmes en projets à réaliser par les différents acteurs concernés, alors que le plan d’action fait ressortir les différentes actions dont la réalisation est jugée nécessaire dans un délai ne dépassant pas trois années.
Dispositif de suivi et évaluation
Au cœur de la Stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes naturelles, le dispositif de suivi et d’évaluation constitue une composante majeure pour accomplir la vision de la stratégie à travers 5 objectifs:
– Fournir un état détaillé sur l’avancement des chantiers
– Garantir la transparence et maintenir l’engagement des parties prenantes
– Évaluer l’impact des composantes de la stratégie
– Capitaliser sur les retours d’expérience
– Faciliter une prise de décision éclairée