Le Canada a rejoint les États-Unis et d’autres pays occidentaux pour déclarer un boycott diplomatique des Jeux olympiques d’hiver de Pékin.
Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau a annoncé mercredi que son pays interdira aux représentants du gouvernement d’assister aux jeux d’hiver de Pékin, qui débuteront dans moins de deux mois.
« Nous sommes extrêmement préoccupés par les violations répétées des droits de l’homme par le gouvernement chinois », a déclaré Trudeau à la presse à Ottawa.
« Je ne pense pas que la décision du Canada ou de nombreux autres pays de choisir de ne pas envoyer de représentation diplomatique aux Jeux olympiques et paralympiques de Pékin va surprendre la Chine », a indiqué le Premier ministre canadien. « Nous avons été très clairs au cours des dernières années quant à nos profondes préoccupations concernant les violations des droits humains”, a-t-il ajouté.
Pékin avait vivement critiqué l’idée d’un boycott diplomatique de la part des États-Unis. Le porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Zhao Lijian, a qualifié cette démarche de « manœuvre politique”. Les athlètes canadiens, tout comme ceux des États-Unis, seront libres de participer aux jeux malgré le boycott.
La décision de Trudeau intervient alors que les relations diplomatiques entre le Canada et la Chine sont déjà fragiles.
Les relations bilatérales se sont rapidement détériorées après que la police canadienne ait arrêté Meng Wanzhou, cadre de Huawei, en décembre 2018, en vertu d’un mandat d’arrêt des États-Unis. Quelques jours plus tard, les autorités chinoises ont arrêté deux Canadiens en représailles et les ont détenus jusqu’à la libération de Meng en septembre.