La “success story” de Tanger Med, qui s’impose aujourd’hui comme première infrastructure portuaire dans la Méditerranée et en Afrique, a été mise en exergue, vendredi, à l’occasion des réunions d’automne de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international qui se tiennent à Washington.
Intervenant lors d’un panel axé sur la “contribution du commerce à la reprise post-Covid”, le Directeur général de l’Autorité portuaire de Tanger-Med (TMPA), Mehdi Tazi Riffi, a souligné d’emblée que ce hub logistique mondial, situé sur le Détroit de Gibraltar, est l’aboutissement d’une vision perspicace de SM le Roi Mohammed VI, pour positionner le Maroc dans le concert des plateformes de libre-échange à l’échelle internationale.
La vision royale s’appuie sur deux piliers majeurs, à savoir assurer le lien entre les échanges de commerces internationaux au niveau du Détroit de Gibraltar étant donné le flux commercial important, en plus de développer une plateforme de compétitivité pour les entreprises et sociétés multinationales implantées dans la zone, a-t-il expliqué.
Il s’agit d’ériger le Maroc comme “base incontournable” pour les exportations mondiales, a dit Tazi Riffi, notant que Tanger Med, désormais connecté à plus de 180 ports mondiaux, est la “plaque tournante” pour près d’un millier de sociétés orientées vers l’export.
Ce pôle régional de compétitivité compte aussi plus de 80.000 emplois principalement axés sur des activités industrielles et logistiques opérées par des acteurs internationaux de référence dans les secteurs comme l’aéronautique, l’automobile, le textile, la logistique et l’électronique, a-t-il relevé, ajoutant que le constructeur automobile français Renault a pu exporter, jusqu’ici, près de deux millions de voitures à partir de son plus grand site d’assemblage en Afrique.
Citant la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), Tazi Riffi a, en outre, indiqué qu’en termes de connectivité maritime, le Maroc est désormais une partie prenante “très importante” dans le commerce mondial.
Par ailleurs, l’intervenant a évoqué les perspectives en matière de logistique, notant qu’il y a une “forte” opportunité commerciale offerte par l’accord de zone de libre échange africaine, notamment en ce qui concerne son aspect logistique.
De leur côté, les autres intervenants ont mis la lumière sur la manière dont les échanges ont contribué à la reprise post-COVID, en se penchant sur les mesures qui pourraient permettre de faire du commerce un moteur de croissance économique et de prospérité plus puissant dans l’ensemble du monde.
Ils ont de même discuté du rôle vital joué par le commerce pour le maintien de l’approvisionnement en produits alimentaires et autres biens essentiels dans le contexte de la pandémie, ainsi que des mesures que pourraient prendre les responsables publics en vue de faciliter les échanges, à savoir notamment la levée des barrières non tarifaires, l’amélioration de la logistique des transports et le développement des financements pour le commerce.
Les interventions ont aussi porté sur les actions de plus long terme dont les pays en développement ont besoin pour mieux tirer profit des retombées économiques des échanges, à l’instar des investissements dans les infrastructures logistiques par exemple.
Ont notamment pris part à cette réunion, le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass et la Directrice générale de l’Organisation mondiale du commerce, Ngozi Iweala.