Un Conseil de défense restreint consacré à la crise des sous-marins se tiendra mardi matin à l’Elysée, sous la présidence d’Emmanuel Macron, rapportent des médias locaux.
L’annulation par l’Australie d’un contrat de plus de 56 milliards d’euros pour l’acquisition de 12 sous-marins à propulsion conventionnelle de fabrication française après l’annonce d’un partenariat de sécurité tripartite entre Washington, Canberra et Londres a déclenché une crise diplomatique d’une ampleur inédite entre la France et les Etats-Unis et l’Australie. Suite à cette affaire, Paris a décidé le « rappel immédiat » de ses ambassadeurs à Washington et Canberra.
Selon BFMTV, la ministre des Armées Florence Parly, en déplacement au Mali, sera présente à cette réunion.
Le conseil a notamment pour but de préparer l’appel prévu « dans les prochains jours » entre Emmanuel Macron et le président américain Joe Biden, croit savoir de son côté la chaîne LCI.
Les Etats-Unis, l’Australie et le Royaume-Uni ont annoncé, mercredi dernier, un partenariat stratégique (AUKUS), incluant la fourniture de sous-marins américains à propulsion nucléaire à Canberra. Par la même occasion, l’Australie a annoncé la rupture du giga-contrat signé en 2016 avec la France pour la fourniture à l’Australie de 12 sous-marins à propulsion diesel.
Cette décision a suscité la colère de Paris qui a dénoncé un « mensonge », une « duplicité » et une « rupture majeure de confiance » ainsi qu’un « mépris » de la part des alliés de la France.
Selon le chef de la diplomatie française, Jean Yves Le Drian, cette crise pèserait sur la définition du nouveau concept stratégique de l’Otan. Il n’a pas évoqué toutefois de sortie de l’alliance atlantique.
Dimanche, le porte-parole du gouvernement français a indiqué que le Président Emmanuel Macron et son homologue américain Joe Biden s’entretiendront prochainement au sujet de cette affaire.
Joe Biden a demandé un entretien à Emmanuel Macron, et « il y aura un échange téléphonique dans les tout prochains jours », avec pour objectif « d’avancer » dans cette crise inédite, a indiqué Gabriel Attal. Selon lui, il y aura de la part d’Emmanuel Macron « une demande de clarification ». « On veut des explications » sur ce qui « s’apparente à une rupture de confiance majeure ».