L’euro est tombé à la parité avec le dollar américain mardi pour la première fois depuis vingt ans, ce qui signifie qu’un dollar a une valeur égale à un euro.
L’euro plonge et le dollar se renforce. Face à une Europe en pleine guerre en Ukraine, l’économie américaine apparaît plus robuste pour les investisseurs.
Première conséquence de cette parité : toutes les transactions en dollars vont devenir plus chères pour la zone euro. C’est qu’on appelle l’inflation importée. Plus une monnaie est dépréciée, plus les coûts d’importation sont élevés.
Depuis le début de l’année, la facture pétrolière s’est ainsi alourdie de 8% du fait de la baisse de l’euro. Tout comme les importations d’autres matières premières libellées en dollars. Une facture énergétique qui va peser sur le déficit commercial des pays européens.
Finalement, c’est encore le pouvoir d’achat des ménages en zone euro qui devrait en pâtir. « Ça contribue à faire payer plus cher le prix de l’énergie, le prix de certains produits agricoles, le blé par exemple. Et donc on considère que ça va contribuer à une hausse 0.5 point de l’inflation en 2022 et en 2023 », explique Henri Sterdyniak, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques.