Un parterre d’experts, d’universitaires, de membres de Think-Tanks, de chercheurs et d’éminentes personnalités politiques africaines ont appelé, samedi à Dar Es Salaam, à l’expulsion de la pseudo « rasd » de l’Union Africaine (UA).
L’expulsion de la fantomatique « rasd », un groupe armé soutenu par l’Algérie n’ayant aucun des attributs d’un État souverain, corrigera une « erreur fâcheuse » héritée de l’OUA (Organisation de l’Unité Africaine) et qui décrédibilise l’UA dans son Acte Constitutif stipulant qu’elle doit rassembler uniquement des Etats souverains, ont soutenu les participants à un séminaire sous le thème « L’impératif de la relance post-covid : Comment la résolution de la question du Sahara peut-elle renforcer la stabilité et l’intégration de l’Afrique ».
Les participants à cet événement, co-organisé par l’Institute of Peace and Conflict Studies (IPCS) et la Tanzania Peace Fondation (TPF), ont été unanimes à souligner que le règlement de la question du Sahara marocain passe nécessairement par l’expulsion de cette entité fantoche, une « source de division et d’instabilité » en Afrique.
« La présence de la +rasd+ au sein de l’UA constitue une violation grave du droit international et de la Charte de l’organisation panafricaine », a ainsi souligné Fahmi Said Ibahim, ancien ministre comorien des Affaires étrangères, expliquant que la « rasd » ne dispose d’aucun des éléments juridiques constitutifs d’un Etat, à savoir le territoire, la population et un pouvoir à exercer.
L’Union Africaine devrait corriger cette « erreur historique » qui affecte la crédibilité et la neutralité de l’Union et constitue un obstacle à la résolution de la question du Sahara marocain, a fait observer Ibrahim, ajoutant que l’initiative marocaine d’autonomie pour le Sahara représente l’ »unique solution réaliste et définitive » à ce différend de longue date.
L’expulsion de la pseudo « rasd » de l’Union Africaine (UA) corrigera une « injustice historique » et permettra à l’organisation panafricaine de redorer son blason et de retrouver sa crédibilité, a affirmé, samedi à Dar-es-Salaam, Fahmi Said Ibrahim, ancien ministre comorien des Affaires étrangères.
« Il est devenu nécessaire d’expulser cette entité non-étatique et non-légitime de l’UA pour corriger une injustice historique qui a discrédité notre organisation continentale. Il faut aussi faire en sorte que ce fâcheux précédent ne se reproduise plus jamais », a souligné Ibrahim dans une déclaration à la MAP en marge d’un séminaire régional sous le thème « L’impératif de la relance post-covid : Comment la résolution de la question du Sahara peut-elle renforcer la stabilité et l’intégration de l’Afrique ».
Pour l’ex chef de la diplomatie comorienne, l’expulsion de la « rasd » de l’UA apportera une « contribution majeure » au règlement de la question du Sahara en renforçant la neutralité de l’organisation panafricaine dans ce conflit artificiel.
Une instance régionale neutre n’est pas habilitée à s’ériger en sujet de droit international s’accordant la prérogative de décider du statut étatique d’une entité non reconnue comme telle par l’ONU, et qui ne possède aucun des attributs propres à un Etat indépendant et souverain, a-t-il fait observer.
Abordant les éléments historiques qui prouvent la marocanité du Sahara, Ibrahim a fait valoir que divers documents juridiques, dont certains datant du XVIIè siècle, présentés à la Cour Internationale de Justice, confirment l’existence d’un lien de souveraineté incontestable et constant du Maroc sur le Sahara.
Et d’ajouter que le règlement de ce conflit régional favorisera indubitablement l’unité et l’intégration socio-économique de l’Afrique ainsi que le renforcement de la coopération entre les différents blocs régionaux du Continent.