Un enquête sur des irrégularités dans un rapport annuel de la Banque mondiale a épinglé Kristalina Georgieva, qui était alors DG de la banque, et qui dirige actuellement le Fonds Monétaire international (FMI), des accusations qu’elle a tenu à réfuter.
« Je suis en désaccord fondamental avec les conclusions et les interprétations de l’enquête sur les irrégularités dans les données en ce qui concerne mon rôle dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale de 2018 », a-t-elle réagi jeudi dans une déclaration à la presse.
« J’ai d’ores et déjà tenu une réunion avec le conseil d’administration du FMI sur ce sujet », a ajouté Mme Georgieva qui assure le poste de directrice générale du FMI depuis octobre 2019.
Les conclusions de cette enquête, menée par le cabinet d’avocats WilmerHale à la demande du comité d’éthique de la Banque, ont soulevé des questions sur le jugement de Mme Georgieva pendant son mandat à la Banque mondiale, faisant état de « pressions » que la banque aurait subie pour favoriser la Chine, son troisième actionnaire après les États-Unis et le Japon. L’enquête a porté en particulier sur des accusations selon lesquelles de hauts responsables de la Banque mondiale auraient fait pression sur l’équipe qui mène l’enquête Doing Business pour améliorer le classement de ce pays dans son rapport 2018.
Le rapport Doing Business évalue le climat des affaires à travers le monde et les pays se servent de ses conclusions notamment pour attirer les investissements étrangers. Réagissant aux conclusions de l’enquête, la Banque mondiale a annoncé jeudi mettre fin à son enquête annuelle « Doing Business ». « La confiance dans la recherche du Groupe de la Banque mondiale est vitale. La recherche du Groupe de la Banque mondiale éclaire les actions des décideurs, aide les pays à prendre des décisions mieux informées et permet aux parties prenantes de mesurer plus précisément les améliorations économiques et sociales », indique l’institution financière dans un communiqué.