Les importations d’or du Maroc ont connu une augmentation spectaculaire en janvier 2025, atteignant 111 millions de dirhams, soit une hausse de 61% par rapport à janvier 2024. Cette performance remarquable s’inscrit dans la continuité d’une tendance haussière initiée en 2020, période durant laquelle les importations annuelles sont passées de 0,4 million de dirhams à un record historique de 939 millions de dirhams en 2024.
Parallèlement, les exportations d’or marocaines ont également enregistré une croissance exceptionnelle, passant de 2 millions de dirhams en janvier 2024 à 41 millions de dirhams en janvier 2025, soit une multiplication par 20. Ce rebond confirme la reprise amorcée en 2024 (292 millions de dirhams) après une longue période de déclin depuis le record de 1147 millions de dirhams atteint en 2016.
Cette dynamique s’explique en partie par la hausse des cours mondiaux de l’or, qui ont progressé de 23% fin 2024 par rapport à fin 2023 selon le World Gold Council.
Bien que la production nationale d’or soit en baisse constante depuis son apogée de 2800 kilogrammes en 2002 (mine d’Aga), avec seulement 104 kilogrammes produits en 2023, plusieurs projets miniers prometteurs sont actuellement en développement au Maroc :
• Dans la région de Figuig, la mine Jebel Malek développée par une société australienne renferme environ 7 tonnes d’or
• Dans le Haut Atlas, le projet Tavernet de Dades Mining contient des ressources estimées à 6,8 tonnes d’or récupérable
• À Ighram (195 km d’Agadir), le site de Hadd Imaoun présente un potentiel de production de 6,51 tonnes d’or
• Dans la vallée du Bas-Daraa, la mine polymétallique Azkar Netele devrait produire plus de 5 tonnes d’or et d’importantes quantités de plomb, zinc et argent
• Au sud de Marrakech, le projet Tichka Est révèle de fortes concentrations d’or (jusqu’à 34 g/t en surface)
• Dans l’Anti-Atlas occidental, la mine d’Auern fait l’objet de nouvelles explorations prometteuses
• La mine de Tiwen à Jebel Saghro, fermée après avoir extrait un million de tonnes de minerai entre 1982 et 1996, est à nouveau exploitée
Ces investissements dans le secteur minier aurifère marocain pourraient contribuer à accroître significativement la production nationale dans les années à venir.