Les dépenses publicitaires durant les dix premiers jours du mois de Ramadan, du 2 au 11 mars 2025, ont atteint près de 452 millions de dirhams (MDH), enregistrant une légère progression de 0,4 % par rapport à l’année précédente, selon les données communiquées par Imperium.
Sans surprise, la télévision demeure le média dominant, captant 68,2 % de parts de marché. À l’inverse, la presse écrite ne représente plus que 3 % des investissements, accusant un recul de 17,5 % par rapport à 2024. Le numérique, quant à lui, poursuit sa montée en puissance avec une croissance de 30,7 %, atteignant désormais 7,1 % de parts de marché.
L’affichage extérieur enregistre une progression notable (+13,7 %), représentant 12 % du marché publicitaire. La radio, en revanche, subit une forte contraction (-25,7 %) et ne pèse plus que 9,7 % des investissements.
Un marché publicitaire toujours dominé par la télévision
En termes de chiffres d’affaires, la répartition des investissements sur la période étudiée se décline ainsi : la télévision reste largement en tête avec 307,9 MDH, suivie de l’affichage (54,1 MDH), de la radio (43,7 MDH), du digital (32 MDH) et enfin de la presse (13,7 MDH).
L’analyse sectorielle met en évidence la prédominance de l’industrie agroalimentaire, qui totalise 135 MDH de dépenses publicitaires, en hausse de 7,9 %. Elle devance les télécommunications (69,4 MDH, en légère baisse de 0,8 %), la banque-assurance (24,9 MDH, +26,3 %), la distribution (22,8 MDH, +25,9 %) et les boissons (21,8 MDH, +16,6 %).
D’autres secteurs enregistrent des croissances spectaculaires, bien que leurs volumes d’investissement restent plus modestes. Ainsi, l’électroménager affiche une progression de 241,2 % (8,2 MDH), l’habillement progresse de 57,1 % (3,8 MDH), tandis que l’hygiène et la cosmétique voient leurs dépenses augmenter de 30,5 % (21,5 MDH).
Une légère hausse du nombre d’annonceurs
Le nombre d’annonceurs connaît une augmentation modérée de 2,4 %, passant de 839 en 2024 à 859 cette année. L’affichage se distingue par le portefeuille d’annonceurs le plus large (510 annonceurs, +2,6 %), suivi de la presse (295 annonceurs, +7,7 %). La radio, en déclin, compte 125 annonceurs, en baisse de 17,8 %, tandis que la télévision, malgré son poids dominant en valeur, voit son nombre d’annonceurs reculer de 7,1 %, à 91.
Ces tendances illustrent une mutation des stratégies publicitaires, avec un glissement progressif vers le digital et l’affichage, au détriment de la presse et de la radio. Si la télévision reste le support privilégié, l’évolution des usages et des audiences pourrait à terme redistribuer les cartes au sein du paysage médiatique marocain.