S’exprimant à cette occasion, le secrétaire perpétuel de l’Académie, Omar Fassi-Fehri, a indiqué que l’un des axes majeurs de la fondation de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques est le développement de l’enseignement des sciences et de la culture scientifique, faisant observer que cette réunion offre l’occasion d’un échange riche entre experts et responsables scientifiques autour de questions cruciales relevant de l’enseignement des sciences et du rôle essentiel que doivent jouer les académies des sciences dans ce sens.
De même, ce conclave sera l’occasion de poser les bonnes questions et d’apporter les bonnes réponses dans le but de promouvoir l’enseignement scientifique et technologique, en particulier dans les pays africains afin de mieux assurer leur développement et promouvoir la sécurité et le bien-être de leurs populations, a-t-il ajouté.
Et de souligner l’importance de la course au développement technologique et technique dans un monde global, relevant que la bataille du développement et de l’intégration dans le monde de demain se jouera certainement sur les terrains de la maîtrise de la connaissance et de la science du savoir.
Au micro de M24, Wafa Skalli, présidente du Conseil global Science Education Programme (SEP) de l’IAP, réseau mondial des académies de sciences, d’ingénierie et de médecine, a affirmé que l’apprentissage par les sciences, l’exploration et l’investigation est un moyen majeur pour améliorer la qualité de l’éducation.
Ainsi, les meilleurs experts dans le domaine se trouvent aujourd’hui au Maroc pour partager leurs expériences, notamment en matière de mise en pratique de cet apprentissage par l’investigation, a ajouté Mme Skalli, qui est également la représentante de l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques au sein de ce réseau mondial des académies des sciences.
De son côté, le coordinateur de l’IAP, Peter McGrath, a relevé que cette réunion porte sur divers sujets dont l’enseignement des sciences.
Il s’agit d’un sujet sur lequel l’IAP travaille depuis 15 ou 20 ans maintenant, a-t-il relevé, soulignant l’importance de travailler avec les académies du monde entier pour promouvoir l’idée d’un enseignement des sciences fondé sur la recherche.
Pour McGrath, il s’agit d’apprendre les sciences par le biais d’activités pratiques plutôt que par la simple mémorisation de faits et de chiffres, une méthode qui est, selon lui, la meilleure façon d’enseigner les sciences en permettant notamment aux enfants d’apprendre, d’enquêter et de travailler comme de jeunes scientifiques pour créer des hypothèses et les tester.
Les participants à cette réunion de deux jours, abritée par l’Académie Hassan II des Sciences et Techniques, vont débattre de plusieurs thématiques dont « la valeur des centres scientifiques dans les pays à revenu faible et intermédiaire », « Projektinspire : création d’un centre scientifique à Dar es Salaam, en Tanzanie », « Développer l’éducation au changement climatique au Pakistan », « Relever les défis énergétiques en Colombie » et « Maisons de l’Innovation, des Sciences et des Technologies pour l’Education et la Culture : Le projet IAP ISTEC ».
L’IAP, une organisation internationale regroupant plus de 140 académies des sciences des cinq continents, oeuvre pour soutenir le rôle vital de la science dans la recherche de solutions aux problèmes les plus difficiles du monde. Elle compte plus de 30.000 scientifiques, ingénieurs et professionnels de la santé de premier plan issus de plus d’une centaine de pays et fournit un mécanisme collectif permettant aux académies de renforcer davantage leur rôle crucial en tant que fournisseurs de politiques et de conseils fondés sur des données probantes.