Les prix des carburants au Maroc se dirigent vers une hausse sans précédent. Ils devraient atteindre cette semaine, voire dépasser, les 18 dirhams le litre, selon les données disponibles. Cette hausse s’inscrit dans un contexte d’augmentations inquiétantes des prix de tous les produits, biens et services au Maroc.
Le 7 juin dernier, le prix des carburants a flambé à la pompe. Le prix du litre d’essence a atteint 16,83 DH à Casablanca, celui de diesel 14,68 dirhams en fonction des sociétés distributrices. Ces prix ont augmenté dans les stations-service d’autres villes du royaume à cause du coût du transport.
Rappelons que le gouvernement a refusé à plusieurs reprises de soutenir les prix du carburant pour protéger le pouvoir d’achat des citoyens. Il a avance comme argument des raisons budgétaires, avec l’incapacité de diminuer la taxe sur les carburants pour soutenir les automobilistes. «Nous n’avons pas le budget suffisant pour subventionner les prix des carburants. Mais n’hypothéquons pas l’avenir», a déclaré Nadia Fatah le 6 juin au Parlement. La ministre de l’Economie et des Finances a précisé que le gouvernement est appelé aujourd’hui à gérer cette crise, alors même qu’il n’a aucune visibilité sur les fluctuations des prix à l’international ni sur la durée de cette crise.
Au Maroc, où l’on consomme quelque 12 millions de tonnes d’hydrocarbures par an, soit 250.000 barils/jour, les carburants sont soumis à de multiples taxes, notamment la taxe intérieure à la consommation (TIC) et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Leur diminution, voire suppression ou suspension temporaire ferait baisser les prix à la pompe. Ce qui réduira ainsi la charge pesant sur le consommateur, comme cela a été le cas récemment avec les redevances à l’importation pour les oléagineux.
Le cours du Brent est en hausse depuis quelques jours, et a atteint 123,38 dollars le Baril ce mardi 14 juin 2022.