Le Groupe OCP, géant mondial des phosphates, accélère sa transition écologique et technologique à travers le programme stratégique « Mzinda Meskala » (SP2M). Initié en mars 2023, ce projet ambitieux vise une augmentation substantielle de la production d’engrais à horizon 2028, en conciliant croissance industrielle, innovation digitale et respect environnemental.
Face aux défis de l’agriculture mondiale liés à l’épuisement des sols et aux pertes massives d’éléments nutritifs comme l’azote et le phosphore, OCP adopte une fertilisation raisonnée fondée sur la méthode des « 4R » : bon engrais, bon moment, bonne dose et bon emplacement. « Notre approche place les agriculteurs au cœur d’une agriculture durable et résiliente », indique Amine Debagh, Directeur des ventes Europe de l’Ouest chez OCP.
Le programme SP2M s’articule autour de deux sites majeurs à Mzinda (Youssoufia) et Meskala (Essaouira), reliés à un port logistique à Safi. Ces installations traiteront jusqu’à 6 millions de tonnes de phosphate d’ici 2027, tout en fonctionnant entièrement grâce aux énergies renouvelables, principalement solaire, avec une puissance de 440 MW. Une usine de dessalement à Safi contribuera à réduire la pression sur les ressources hydriques conventionnelles.
Grâce à l’intégration de l’industrie 5.0 (intelligence artificielle, automatisation et équipements autonomes), le Groupe OCP prévoit une augmentation de production de 9 millions de tonnes d’engrais supplémentaires d’ici 2028, dont la moitié dès 2026. Le projet implique également la création d’un écosystème économique dynamique, générant jusqu’à 20 000 emplois locaux lors de sa phase de construction, et favorisant l’émergence de PME et d’initiatives locales en matière d’éducation et d’agriculture.
« Nous construisons une industrie capable de produire tout en préservant et régénérant son environnement », explique Ahmed M’Ssali, Directeur du programme de fabrication durable. Avec SP2M, OCP ambitionne de devenir une référence mondiale en matière d’industrie verte et inclusive, positionnant ainsi le Maroc comme un acteur clé de l’agriculture durable du futur.
