Après une accalmie d’environ deux mois, la métropole économique a encore une fois renoué avec son habituelle congestion routière, son rythme infernal, son encombrement et sa circulation chaotique qui s’accentuent davantage aux heures de pointe.
Les travaux de réhabilitation de plusieurs artères de la ville blanche, notamment la trémie du boulevard Zerktouni/boulevard Hassan II, et les boulevards Mohammed VI et Abdelmoumen n’arrangent pas les choses et provoquent d’énormes bouchons, bien que ces chantiers en cours profiteront à tous les citoyens de la métropole une fois achevés.
Entre rentrée des classes, travaux et pression, la circulation à Casablanca devient de plus en plus difficile et compliquée, et les automobilistes se retrouvent devant l’incapacité de garder le sang-froid et leur patience. Très vite, tout devient permis (non-respect du stop et des feux de signalisation, circulation en sens interdit, dépassements dangereux et défectueux…).
Artère centrale de la capitale économique, le boulevard Zerktouni est considéré comme l’un des axes vivants abritant une grande partie du trafic automobile de la ville, du fait de sa proximité de plusieurs établissements scolaires. En vue d’assurer un trafic fluide et de veiller à la stricte application du code de la route, la police de la circulation est présente dans tous les recoins de cet axe central. Sur place, le Commandant Abdalfattah Tajani, chef de la circulation de Casablanca-Anfa nous en dit plus sur les mesures prises pour fluidifier le trafic routier.
La police de la circulation joue un rôle crucial dans la gestion de la circulation au niveau des artères et des points de déviation qui connaissent une forte affluence, et veille à garantir un espace routier sain et partagé, où chacun respecte le code de la route, a-t-il souligné.
Dans une déclaration à la chaine d’information en continu M24, Tajani a fait état d’une forte densité du trafic routier durant le mois de septembre qui coïncide avec la rentrée des classes, notamment durant les heures de pointes.
Tajani a, en outre, relevé une pression et un encombrement de la circulation au niveau du centre-ville lors de la rentrée scolaire, contrairement à la période estivale où la circulation devient plus intense au niveau de la côte qui connait une forte affluence des estivants.
« A cet effet, un maximum d’effectifs a été déployé au niveau de la trémie Chawki, notamment au point d’entrée et au point de croisement des boulevards Zerktouni et Agadir, en vue de créer un équilibrage de la circulation », a-t-il expliqué, notant que la circulation est assurée sur un seul côté du tunnel en raison des travaux de réhabilitation.
Il a, dans ce sens, fait savoir que les éléments de la police de la circulation fluidifient le trafic en alternant le sens d’entrée et le sens de sortie, tout en utilisant les barrières et les panneaux de signalisation afin de faciliter la tâche aux automobilistes et de les aider à prendre la bonne direction.
Et d’ajouter que « nous veillons à déployer le maximum de ressources logistiques et humaines au niveau de ces points chauds, dans l’objectif de garantir aux citoyens un déplacement fluide et sécurisé, malgré les multiples contraintes ».
Cette fois-ci, au niveau du rond-point central, point d’intersection du boulevard Zerktouni et Roudani, considéré comme l’un ronds-points les plus importants et les plus fréquentés de Casablanca-Anfa, puisqu’il donne sur les principaux quartiers de la ville, vers la côte, Ain Chock, le centre-ville ou encore vers l’aéroport, le commandant de la circulation a fait état d’une forte pression sur cet axe routier, notamment pendant les heures de pointe.
A cet effet, a-t-il déclaré, la gestion de la circulation et du roulage au niveau de ce point chaud se fait sous la supervision du poste central de commandement et de coordination, notant que les caméras installées au niveau du rond-point permettent d’identifier les zones dans lesquelles des embouteillages peuvent se former.
« Chaque matin, un briefing a lieu avec le commandant du groupement préfectoral de la circulation routière pour déterminer et cibler les points et les axes à contrôler, garantir une présence des éléments de police dès les premières heures du matin, tout en prenant en considération les horaires d’entrée et de sortie des classes, en vue de garantir une circulation fluide au profit des citoyens qui déposent leurs enfants à l’école ou qui sont en route vers leur lieu de travail », a-t-il fait valoir.
Pour sa part, Fatima Zahra, une jeune casablancaise pour qui les embouteillages de la ville blanche sont devenus familiers, a indiqué que la rentrée scolaire est venue exacerber ce phénomène routier stressant, notant que l’été a été bien plus calme.
La jeune citoyenne a, par ailleurs, formulé le vœu de voir les bouchons s’atténuer avec les différents travaux réalisés et les lignes de tramway et de busway créées, tout en appelant les casablancais à éviter au maximum l’usage de la voiture en vue de contribuer à désengorger la ville.
De son côté, Mustapha, un retraité de Casablanca, a qualifié la circulation au niveau de la métropole économique d’infernale, surtout durant la période de la rentrée des classes.
Il a, dans ce sens, appelé les Casablancais à privilégier les transports en commun pour leurs déplacements au lieu de prendre leur voiture, notant qu’il s’agit d’une solution efficace pour réduire la congestion routière, économiser les frais du gasoil et éviter le stress quotidien.