Du 24 au 26 avril 2025, Casablanca deviendra le point de convergence des acteurs stratégiques de l’économie maritime africaine. La métropole marocaine accueillera une session exceptionnelle du Forum de Crans Montana, centrée sur trois grands piliers, le commerce international africain, la sûreté maritime et la sécurité des ports et voies navigables.
Ce rendez-vous s’inscrit dans la continuité de la vision africaine portée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, qui plaide pour une coopération Sud-Sud renforcée, une meilleure intégration régionale et un désenclavement des territoires enclavés, notamment ceux du Sahel. Au cœur des discussions : l’ouverture de l’Afrique vers l’Atlantique, les nouveaux enjeux sécuritaires en mer et l’accélération du développement logistique sur le continent.
La journée du 25 avril s’ouvrira sur un constat lucide : à l’heure où le commerce mondial est confronté à des menaces croissantes, l’Afrique doit renforcer la résilience de ses routes maritimes. Le canal de Suez fragilisé, la piraterie dans le golfe de Guinée, les tensions géopolitiques et les cyberattaques mettent en péril des flux qui assurent 90 % des échanges commerciaux africains.
Durant trois jours, experts, décideurs et opérateurs économiques se pencheront sur des sujets critiques. Parmi eux :
- La montée en compétence des ressources humaines et techniques pour sécuriser les côtes africaines
- La transformation digitale des ports
- La lutte contre la fraude documentaire dans les chaînes logistiques
- La cybersécurité maritime, enjeu de souveraineté
Autre sujet mis en lumière : la souveraineté sanitaire. L’expérience de la pandémie de Covid-19 a rappelé l’urgence d’une coordination régionale efficace en matière de santé publique, notamment pour les pays côtiers et enclavés.
Le Forum mettra également en avant le rôle croissant des femmes dans l’industrie maritime, encore trop souvent perçue comme un bastion masculin. L’ambition est claire : ouvrir ce secteur stratégique à toutes les compétences, sans distinction de genre.
Un moment fort de cette édition sera consacré au port atlantique de Dakhla, infrastructure d’envergure pensée comme un hub logistique pour l’Afrique de l’Ouest. Ce projet s’inscrit dans la volonté du Maroc de renforcer son positionnement entre les marchés africains, européens et américains. Le processus des États africains atlantiques, récemment lancé, sera également présenté comme un levier de coopération géostratégique.
En guise de conclusion, les participants visiteront le port intelligent de Casablanca, véritable vitrine de la digitalisation et de la modernisation des échanges. Une manière concrète de lier les débats aux réalités du terrain.
Trois jours de discussions intenses, portés par une ambition commune : faire de l’espace maritime africain un pilier de croissance, de sécurité et d’intégration régionale.
