Le budget d’investissement alloué dans le cadre du projet de loi de finances au titre de l’année 2024 au ministère du Transport et de la Logistique et aux établissements publics relevant de sa tutelle s’élève à 10,6 milliards de dirhams (MMDH), contre 7,6 MMDH lors de la loi de finances 2023, soit une augmentation de 43%, a indiqué, lundi à la Chambre des représentants, le ministre du transport et de la logistique, Mohammed Abdeljalil.
Ce budget est réparti entre les secteurs du transport ferroviaire (6,1 MMDH), du transport aérien (3,2 MMDH), du transport routier et de la sécurité routière (876 millions de dirhams (MDH)), de la logistique (310 MDH), du transport maritime (26 MDH) et des secteurs transverses (58 MDH), a expliqué M. Abdeljalil lors de la présentation du projet du budget sectoriel du ministère au titre de l’exercice 2024 devant la commission des Infrastructures, de l’Énergie, des Minéraux et de l’Environnement.
L’évolution que connaissent les investissements publics dans le secteur du transport et de la logistique « confirme l’intérêt croissant accordé par le gouvernement à ce secteur, compte tenu du rôle central qu’il est à même de jouer dans la réussite des défis futurs liés aux différents secteurs économiques, sociaux et environnementaux », a dit le ministre.
S’agissant du budget de fonctionnement du ministère, il s’élève à 126 MDH dédiés aux équipements et dépenses diverses, et à 189 MDH réservés aux dépenses du personnel, a-t-il affirmé. Le ministère œuvre chaque année à consolider ses ressources humaines en recrutant de nouveaux employés, a-t-il relevé, mettant en avant la création de 80 nouveaux postes budgétaires au titre de l’année 2023 et de 50 postes en 2024.
M. Abdeljalil a passé en revue les réalisations du ministère lors de l’année en cours et a présenté son plan d’action au titre de l’année 2024, notant que l’action du ministère porte sur quatre axes, à savoir la mobilité des personnes, la logistique et le transport des marchandises, l’amélioration de la gouvernance dans le secteur des transports et de la logistique, et le renforcement du rôle de l’administration de sorte à ce qu’elle soit ouverte et plus proche des usagers.
Et d’ajouter que l’année en cours a été marquée par la poursuite de la finalisation des études et des premières opérations d’acquisitions immobilières relatives à l’extension du réseau de lignes à grande vitesse vers Marrakech et Agadir.
Conformément à la convention signée entre l’État et l’Office national des chemins de fer (ONCF), ces opérations nécessitent la mobilisation d’une enveloppe budgétaire estimée à 1,5 MMDH, a expliqué le responsable. En ce qui concerne l’augmentation de la capacité d’accueil des aéroports nationaux et l’amélioration de la qualité de leurs services, M. Abdeljalil a indiqué que l’année 2024 marquera le début des travaux de construction d’une nouvelle tour de contrôle, outre l’achèvement des études préliminaires relatives à l’augmentation de la capacité d’accueil des aéroports nationaux. La même année sera également marquée par la réalisation des études architecturales et techniques d’un ensemble de projets importants concernant l’augmentation de la capacité d’accueil de l’aéroport de Marrakech Menara à 11,5 millions de passagers, de l’aéroport d’Agadir Al Massira à 4,4 millions de passagers et de l’aéroport Tanger Ibn Battouta à 3,2 millions de passagers, a-t-il annoncé. S’agissant de l’achèvement des zones logistiques, le ministre a fait savoir que « l’année 2024 verra la finalisation de l’ensemble des études techniques et architecturales relatives aux zones logistiques d’Ouled Saleh, de Tamensourt, de Beni Mellal et de Zaïda, ainsi que le démarrage du processus de mobilisation des biens immobiliers nécessaires à leur développement », ajoutant que les travaux débuteront au niveau des deux zones logistiques de Beni Mellal et Zaïda au cours de la même année.
Le ministre a également souligné la finalisation en 2024 des études techniques et architecturales relatives au projet lancé dans le sillage de l’accord-cadre relatif au Plan stratégique de développement intégré et durable de la province de Kénitra qui, à terme, permettra la création d’environ 3.000 emplois directs et indirects.
Concernant la qualification des professionnels du secteur du transport routier de marchandises, M. Abdeljalil a indiqué que la mise en œuvre du programme de renouvellement du parc des véhicules s’est poursuivie en 2023, notant que le nombre de demandes de renouvellement et de démolition au cours de la période s’étalant de 2018 à fin 2022 a atteint 5.100 demandes. L’année prochaine verra le lancement d’une nouvelle version du programme qui s’étendra jusqu’à fin 2026, et qui sera dotée d’une enveloppe budgétaire annuelle de l’ordre de 250 MDH, a-t-il fait savoir.
Quant à l’amélioration de la gouvernance dans le secteur du transport et de la logistique, le ministère a lancé une étude visant à élaborer un cadre établissant la Charte nationale de la mobilité durable, et qui fixera les principes et objectifs de base sur lesquels devra reposer le futur système de transport et de logistique, a-t-il affirmé.
Par ailleurs, la Société Nationale des Transports et de la Logistique (SNTL) est en train de finaliser l’étude relative au nouveau positionnement stratégique et à la restructuration de cette entreprise, et ce dans le but d’établir un contrat programme entre la SNTL et l’État, à l’image de la Royal Air Maroc (RAM) et de l’ONCF, a-t-il relevé, notant que l’année en cours a été marquée par l’élaboration de projets de lois et de conventions qui s’inscrivent dans le sillage de la transformation de l’Office National des Aéroports (ONDA) en société anonyme.