L’Allemagne et la France se « préparent » à un potentiel arrêt des importations de gaz russe, alors que Moscou exige, à partir du 1er avril, un paiement en roubles des livraisons, une condition rejetée par les Européens, rapportent jeudi les médias de l’hexagone, citant le ministre français de l’Economie Bruno Le Maire, .
« Il peut y avoir une situation dans laquelle demain, dans des circonstances très particulières, il n’y aura plus de gaz russe (…) c’est à nous de préparer ces scénarios là, et nous les préparons », a expliqué le ministre.
« Les contrats prévoient une monnaie dans laquelle ils sont exécutés et donc les contrats doivent être exécutés dans la monnaie prévue », a précisé le ministre lors d’une conférence de presse à Berlin avec son homologue allemand. « Les contrats sont les contrats », a-t-il ajouté.
Le président russe Vladimir Poutine a annoncé la semaine dernière que la Russie n’accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l’UE, en réaction au gel des actifs de la Russie décidé par les Occidentaux pour sanctionner Moscou suite au déclenchement de la guerre en Ukraine.
Avant le début de la guerre, l’Union Européenne importait 40% de son gaz depuis la Russie. L’Allemagne était particulièrement dépendante, avec une proportion de 55%.