L’Algérie a constamment tenté de se servir du Maroc comme un exutoire à ses propres problèmes, au point d’en faire une ligne immuable de sa politique étrangère, a affirmé Abdelhaq Snaibi, expert en affaires stratégiques et sécuritaires.
« Historiquement, l’Algérie a toujours tenté d’imputer la corruption et les problèmes qui la gangrènent en interne à trois facteurs exogènes: le colonialisme français, le terrorisme et le Maroc. Il s’agit ici d’une ligne constante de la politique étrangère algérienne en vue d’externaliser ses propres crises », a souligné Snaibi, qui intervenait jeudi à l’émission « Invité du soir », diffusée par « M24 » la chaîne d’information en continu de la MAP.
L’Algérie, à travers la non-reconduction de l’accord sur le gazoduc Maghreb-Europe, menace la sécurité énergétique de l’Union Européenne, étant donné que le second pipeline qui passe directement vers l’Espagne ne répond pas aux besoins du marché intérieur européen, a poursuivi l’expert.
« Le Maroc, fort d’une pratique politique de 12 siècles, privilégie la logique de l’action et de la vision stratégique à celle des réactions », a-t-il soutenu.
M. Snaibi a estimé que l’escalade et les pratiques agressives menées par l’Algérie ne sont que le prolongement des provocations qu’elle a entamées depuis plus de 46 ans, c’est-à-dire depuis son appropriation de la thèse séparatiste qu’elle considère comme une affaire interne, érigée en socle immuable de sa politique hostile envers le Maroc.