Des millions de Londoniens ont été affectés lundi par une nouvelle grève dans le métro, dernier épisode d’un début d’hiver cauchemardesque pour les voyageurs britanniques confrontés à une multitude de mouvements sociaux.
Le syndicat Rail, Maritime and Transport (RMT) a lancé lundi une grève de 24 heures dans le métro londonien, entrainant de sévères perturbations et la fermeture de nombreuses stations. Le secrétaire général du RMT, Mick Lynch, a salué « l’énorme participation des travailleurs aux piquets de grève » dans ce qu’il a décrit comme « une démonstration de force pour s’opposer aux attaques contre les retraites et aux suppressions d’emplois ».
« Je félicite les membres du personnel des stations et du contrôle des recettes du métro londonien d’avoir mené une action de grève pour défendre leurs pensions et leurs emplois », a-t-il ajouté. « La société des Transports de Londres (TfL) et le maire de Londres ont eu amplement l’occasion de négocier avec le syndicat afin d’éviter la grève d’aujourd’hui », a-t-il estimé, soulignant que « leur intransigeance et leur entêtement n’ont laissé aux membres du RMT aucun autre choix que d’agir de manière décisive. »
De son côté, Downing Street a condamné une action syndicale « profondément décevante ». « Ce n’est pas ce que le public veut voir, pas ce que nous voulons voir pour les entreprises qui tentent encore de se rétablir après la pandémie, la vie des gens étant perturbée à Londres », a déclaré le porte-parole officiel du Premier ministre.
« Il est évident que la gestion de TfL est l’affaire de la société elle-même et du maire, mais il est clair que dans le cadre du règlement de financement actuel, TfL doit prendre toutes les mesures raisonnables pour éviter une action syndicale », a-t-il poursuivi. Selon la BBC, quelque 4.000 salariés de l’entreprise ont pris part à ce mouvement de grève qui devrait se poursuivre jusqu’à 8H00 mardi.