Le Maroc et le Nigeria viennent de confier la réalisation de l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire (FEED, Front-end engineering design) pour le projet de pipeline de plus de 7.000 km à la société australienne Worley. Ledit projet devant relier le Nigeria au Maroc tout en traversant 11 pays.
La société Worley a indiqué dans un communiqué, rendu public ce mardi 26 avril, avoir décroché auprès des autorités marocaines et nigérianes le contrat de réalisation de l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire (FEED) pour le projet de pipeline de plus de 7.000 km devant relier les deux pays.
Le projet est porté par deux institutions : l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et la Nigerian National Petroleum Corp. (NNPC), fait savoir la même source, ajoutant que ce gazoduc Nigeria-Maroc sera le plus long pipeline offshore au monde, et le deuxième plus long au total, derrière le gazoduc ouest-est de la Chine, qui fait un peu plus de 8.700 km.
Les tâches permettant la réalisation de ce projet seront réparties sur plusieurs acteurs professionnels. En effet, Worley va mobiliser l’ensemble de ces expertises un peu partout dans le monde. L’unité Intecsea de Worley, qui se penchera sur le conseil en ingénierie offshore, gérera le FEED depuis La Haye. Team Worley à Londres se focalisera en revanche sur le FEED à terre, en plus de l’évaluation de l’impact environnemental et social et des études d’acquisition de terres. De plus, Worley’s Advisian s’attellera sur l’analyse de l’électrification et de l’autosuffisance énergétique de la région.
«Faire partie d’un projet qui non seulement vise la durabilité, mais contribue également à stimuler l’économie régionale et soutient le développement des communautés locales est une opportunité incroyable», a déclaré à cette occasion le directeur général d’Intecsea, Ping Liu, cité par le communiqué. «Nous sommes impatients de travailler avec l’ONHYM et la NNPC alors que nous entrons dans un nouveau chapitre pour l’Afrique de l’Ouest», a-t-il ajouté.
Pour rappel, l’étude FEED du gazoduc Nigeria-Maroc a été assujettie, en décembre dernier, à une convention tripartite de financement entre la Banque islamique de développement (BID), le ministère de l’Economie et des Finances, et l’ONHYM, conclue avec la contribution de la BID au financement de cette étude d’un montant global de plus de 90 millions de dollars.