Le Gazoduc Maroc-Nigeria constitue un modèle d’intégration entre le Nord et l’Ouest d’Afrique, écrit le magazine égyptien « Al Ahram Al Arabi », notant que le choix de la société australienne « Worley » pour la réalisation de l’étude d’ingénierie et de conception préliminaire (FEED, Front-end engineering design) a donné un nouvel élan à ce projet.
Dans son dernier numéro, « Al Ahram Al Arabi » souligne que le projet du Gazoduc est le plus long pipeline offshore du monde, qui traversera 13 pays d’Afrique de l’Ouest pour atteindre l’Europe.
Il contribuera, ainsi, à renforcer les industries et les économies locales, en fournissant une source d’énergie fiable et durable, d’autant qu’il soutiendra le développement industriel et créera des opportunités d’emploi, indique le magazine.
Citant Mohamed Bouden, universitaire et président du Centre Atlas pour l’analyse des indicateurs politiques et institutionnels, la publication relève que le projet présente d’importants avantages géopolitiques et économiques. De l’avis du politologue, poursuit-on de même source, le Gazoduc Maroc-Nigeria reste un moyen principal pour asseoir le développement et l’intégration à grande échelle au-delà des frontières, et sera à même de contribuer à l’amélioration de la sécurité énergétique des pays africains et européens.
Bouden a ajouté que le projet renforcera davantage la présence du Maroc sur le continent africain, en l’occurrence aux niveaux économique, politique et développemental, et la position du Royaume en tant que pays africain leader en matière d’investissement, met en avant l’article. Pour sa part, poursuit le magazine, l’écrivain-journaliste, Lahcen Laassibi, a fait savoir que ce projet structuré, l’un des plus grands de toute la région ouest-africaine, est une fierté qui contribuera à avoir annuellement environ 30 milliards m3 de gaz liquéfié. Ceci sera à même de renforcer les projets d’électricité dans tous les pays d’Afrique de l’Ouest et d’impacter positivement la croissance du tissu industriel de la région. Par ailleurs, l’article salue le fait que l’ensemble des 14 pays d’Afrique de l’Ouest concernés par ce vaste projet ont officiellement annoncé leur implication, notamment la Mauritanie et le Sénégal.
Et de souligner que le projet de Gazoduc Maroc-Nigeria s’inscrit dans cadre de la stratégie adoptée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, basée sur la coopération Sud-Sud et sur le renforcement des capacités des pays africains dans plusieurs domaines et la réalisation de l’intégration économique régionale, afin de surmonter des défis liés à la sécurité alimentaire, à l’immigration clandestine et aux pénuries d’électricité.