Une proposition du Maroc visant à lancer un programme de recherche sur la prolifération des espèces de méduses en Méditerranée occidentale a été adoptée sous forme de résolution, lundi à Tirana, par la Commission générale des pêches pour la Méditerranée (CGPM) de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Ce programme consacrera des recherches sur les espèces spécifiques causant des effets néfastes sur les industries de la pêche, de l’aquaculture et du tourisme, dans l’espoir de développer une méthodologie scientifique pouvant servir de base à la réplication dans tout le bassin, indique la CGPM dans un communiqué.
Selon la CGPM, les efflorescences de méduses sont une préoccupation croissante en Méditerranée car elles deviennent de plus en plus courantes en raison du réchauffement des températures océaniques. Les méduses menacent les stocks de poissons en dévorant les œufs et les larves.
Après une semaine de débat intense, les membres de la CGPM de la FAO ont adopté une série de recommandations contraignantes et de résolutions portant sur un certain nombre de priorités régionales, afin d’assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources marines en Méditerranée et en mer Noire.
Depuis des millénaires, la pêche et l’aquaculture sont des moteurs sociaux et économiques essentiels dans la région. Ces dix dernières années, des améliorations ont été observées quant à l’état des stocks qui subissent des pressions anthropiques toujours plus fortes, fait savoir la Commission, notant que la gestion durable des ressources représente une priorité pour les pays, afin d’assurer la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance de centaines de milliers de personnes.
Étant donné que l’efficacité des recommandations adoptées dépend de leur transposition systématique dans la législation nationale des pays, la CGPM dit s’efforcer d’instaurer une culture du respect des règles et de confiance mutuelle afin de lutter contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INDNR).
Pour la première fois, les pays ont fixé des règles générales régissant les transbordements en mer Méditerranée et en mer Noire, qui se traduisent par une interdiction totale, sauf cas de force majeure.
En outre, après l’achèvement réussi d’une phase pilote, les mesures de gestion visant à réduire la pêche INDNR ont été renforcées par la mise en œuvre de dispositifs d’inspection permanents à long terme, applicables jusqu’en 2030.
Un rapport sur la situation actualisée des pêches de la région sera publié le 7 décembre. Cette publication permettra de confirmer si la région s’est engagée sur la bonne voie afin de remédier à la situation critique de ses pêches face aux nombreuses pressions exercées sur l’écosystème, du changement climatique à la pollution plastique, conclut la CGPM.