Dialogue social : ‘‘L’accord contribuera à rendre justice à 60% de salariés du privé au Maroc’’, Selon Sekkouri

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L’accord social, signé entre le gouvernement, la CGEM et les centrales syndicales les plus représentatives, vient rendre justice à de larges catégories de la classe ouvrière au Maroc, notamment dans le secteur privé, a affirmé, ce jeudi à Rabat, le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri.

Cet accord, qui prévoit, entre autres, de réduire la condition de bénéficier de la pension de vieillesse de 3.240 jours d’affiliation à 1.320 jours et de permettre aux assurés ayant atteint l’âge légal de la retraite disposant de moins de 1.320 jours d’affiliation, de récupérer leurs cotisations salariales et les cotisations de l’employeur, contribuera à rendre justice à 60 pc de salariés du secteur privé au Maroc, a précisé Sekkouri, lors d’un point de presse, à l’issue de la réunion du Conseil de gouvernement.

Les parties signataires se sont engagées dans le cadre d’une charte déontologique à tenir les rounds de dialogue social sur la base de la négociation et la bonne foi, tout en prospectant l’avenir, a-t-il dit, faisant observer que le gouvernement a placé l’institutionnalisation du dialogue sociale au rang des priorités avec une charte l’engageant à tenir deux rencontres annuelles avec les centrales syndicales, la première en septembre et la deuxième en avril pour trouver les solutions adéquates aux questions en suspens et échanger les vues sur les questions concernant la classe ouvrière et les fonctionnaires.

Pour sa part, la ministre de la Transition numérique et de la Réforme de l’administration, Ghita Mezzour a estimé que cet accord social est un nouveau pas dans le processus de mise en oeuvre du nouveau modèle de développement, conformément à la vision de SM le Roi Mohammed VI relative à la consolidation des fondements de l’Etat social.

Cet accord comprend plusieurs dispositions visant essentiellement à améliorer le pouvoir d’achat des fonctionnaires avec une enveloppe de 3,5 Milliards de dirhams dont la revalorisation du SMIG à 3.500 DH net, outre l’engagement du gouvernement à réduire l’Impôt sur le revenu, a-t-elle dit.

Il prévoit aussi de porter le quota de l’avancement dans le grade de 33 à 36%, ce qui augmenterait le nombre des fonctionnaires bénéficiant d’un avancement chaque année, sachant que cet avancement est l’une des principales voies pour améliorer la situation économique des fonctionnaires, ainsi que la création d’une Fondation de promotion des œuvres sociales des fonctionnaires et agents des administrations publiques qui n’en disposent pas, à travers l’adoption d’une loi la régissant, outre le renforcement de la protection contre les maladies professionnelles et les accidents de travail en adoptant de nouvelles mesures législatives et réglementaires, permettant au salarié concerné d’affronter les effets des maladies et accidents, a-t-elle poursuivi.

De son côté, le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Mohamed Sadiki a évoqué l’augmentation du salaire minimum agricole garanti au Maroc (SMAG) dans la perspective de son alignement en 2028 sur le salaire minimum dans les autres secteurs, soulignant que cette mesure figure parmi les principaux objectifs de la stratégie « Génération Green 2020-2030 ».

Cette stratégie donne la priorité à l’élément humain, en faisant émerger une classe moyenne agricole à travers l’amélioration des revenus des agriculteurs et leur développement social, a-t-il ajouté, faisant savoir que son département oeuvre à améliorer les conditions de travail de cette catégorie, tout en lui permettant de bénéficier de la protection sociale nécessaire.

Le ministre a relevé que ce chantier est sur la bonne voie en préparant la plateforme juridique nécessaire à même de permettre à 2,6 millions d’agriculteurs de bénéficier de la couverture sanitaire, assurant que les rounds du dialogue social se poursuivront avec les partenaires sociaux grâce à la feuille de route tracée par la charte sociale.

Le projet du code de travail, qui sera élaboré et examiné, prendra en considération les spécificités du secteur agricole, a-t-il conclu.

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