Avec l’allègement progressif des conditions de déplacement aux frontières, les Marocains, privées ces deux dernières années de voyager librement en raison de la pandémie du Coronavirus (covid-19), semblent de plus en plus séduit par le concept du « revenge travel » (en français voyage de vengeance).
Ce concept part du fait que le sentiment de frustration et l’envie de rattraper le temps perdu ont créé chez certaines personnes une appétence pour voyager plus loin, pour une longue durée que d’habitude et dépenser plus, dès qu’il sera possible.
Inventée par le cabinet McKinsey & Company, cette tendance est apparue pour la première fois en Asie, notamment en Chine lorsque les restrictions ont été assouplies et les voyages ont repris.
D’ailleurs, plusieurs études démontrent que des milliers de personnes seraient même prêtes à renoncer à certaines de leurs activités préférées (assister aux concerts, aller au cinéma, s’inscrire dans des salles de sport et fréquenter les restaurants) afin de pouvoir voyager.
C’est ce qu’a affirmé Smail Ouiddad, professeur universitaire à l’École nationale de commerce et de gestion (ENCG) de Settat et expert-consultant, dans une déclaration.
Selon lui, ces voyageurs prévoient pour 2022 de « voir grand » lors de leur prochain voyage, en optant plutôt pour ceux d’ouverture et de découverte de nouvelles expériences.
Un constat confirmé par Mohamed, un jeune de 23 ans, qui aimait voyager en solo. Approché par la MAP, ce « revenge traveller » révèle qu’il préfère dorénavant vivre une expérience touristique enrichissante avec au programme des activités et des jeux collectifs en pleine nature.