Les douze statuts fondamentaux régissant les enseignants-cardes des académies régionales seront annulés et remplacés par un statut unifié, garanti par l’Etat à travers un décret, a annoncé le ministre de l’Education nationale, du préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa.
Dans un message adressé mercredi soir aux enseignants à l’occasion de la Journée mondiale des enseignants, M. Benmoussa a expliqué que ce statut leur garantira les mêmes droits, opportunités et carrière professionnelle qu’aux autres fonctionnaires, tout en préservant le recrutement au niveau régional afin d’assurer le service public d’éducation à tous les niveaux du territoire national.
L’opération de titularisation des enseignants-cadres des académies dans ce nouveau statut unifié leur accordera ainsi le droit de bénéficier de leurs indemnités depuis la date de recrutement, relève le ministre, ajoutant qu’ils auront également le droit de bénéficier de tous les avantages du statut fondamental, y compris le droit de participer aux examens professionnels et à la mobilité au niveau national.
Selon M. Benmoussa, le sujet de la situation des cadres contractuels des académies régionales a été particulièrement soulevé lors des concertations nationales sur l’école, d’où l’impératif de régler ce dossier pour progresser dans la réforme de l’école publique et répondre aux revendications légitimes et justes de cette catégorie.
Et le ministre de préciser qu’en collaboration avec les secteurs concernés, il est prévu de régler les arriérés de promotion de l’année 2020 avant fin de 2002, avec une enveloppe budgétaire de 2 milliards de dirhams, malgré la conjoncture économique et sociale actuelle et les défis qui s’imposent.
Pour ce qui est de la promotion du statut de l’enseignant et la considération de son rôle, le responsable gouvernemental a indiqué qu’il sera procédé, en coordination avec la Fondation Mohammed VI de Promotion des Œuvres Sociales de l’Éducation-Formation, à la multiplication des initiatives qui valorisent les réalisations des enseignants dans les forums nationaux et internationaux.
Pour M. Benmoussa, la nouvelle feuille de route est le prélude de la mise en place d’un nouveau modèle de gestion et de gouvernance du secteur, qui assure l’ouverture de l’école sur son environnement et sur les divers partenaires. Cela « nous permettra d’impulser une nouvelle dynamique permettant d’élargir la marge de décision des acteurs dans un esprit de responsabilité, de méritocratie et d’efficacité au bénéfice de l’élève », a-t-il dit.
Pour le ministre, la journée mondiale de l’enseignant représente l’occasion de reconnaître et d’apprécier les grands efforts fournis par les enseignants pour l’éducation et la formation du bon citoyen et l’amélioration de ses chances de réussite dans la vie et son intégration dans le développement social et économique.
Et d’ajouter que dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de route 2022-2026 pour une École publique de qualité avec des cadres pédagogiques reconnus pour leurs efforts et motivations, « nous avons œuvré pendant sept mois dans le cadre du Dialogue social avec les cinq syndicats les plus représentatifs du secteur, en vue d’établir un Statut unifié pour tous les fonctionnaires du département de l’éducation nationale.
Selon M. Benmoussa, la prévalence de l’esprit de responsabilité constructive lors des réunions techniques, a permis d’asseoir les bases d’un statut unifié qui s’applique à tous les cadres éducatifs, renforce les droits acquis, améliore les conditions de travail et offre de nouvelles opportunités de promotion en droite ligne avec les objectifs de la feuille de route, qui place l’intérêt de l’élève au cœur de tous les processus pédagogiques.
Et de saluer l’excellent travail accompli au niveau des réunions techniques tout au long de ces mois, formant le vœu de « parvenir à un accord approprié dès que possible ».
Le ministère maintient une logique d’ouverture et de dialogue constructif et responsable avec les partenaires sociaux, avec comme critère de référence « l’ampleur de l’impact positif de nos actions sur les élèves », chose qui ne peut être concrétisée qu’en valorisant la profession d’enseignant, permettant ainsi de reconstruire la confiance en l’école publique, a conclu M. Benmoussa.