Le marché de la dette publique au Maroc a été marqué cette semaine par un double mouvement selon BMCE Capital Global Research. Ainsi, une baisse généralisée des taux dans le secondaire et une faible activité sur le marché primaire ont été relevées par les analystes de la banque. Un signal de prudence, dans un contexte marqué par un déficit de liquidité en forte hausse.
Un seul emprunt sur le primaire
Le Trésor n’a levé que 300 millions de dirhams sur la maturité 5 ans, contre un montant proposé de 2,53 milliards. Ce repli volontaire intervient après une importante injection de trésorerie via les marchés internationaux, qui permet aux autorités de temporiser en attendant un contexte plus favorable.
Taux en recul sur toute la ligne
Sur le marché secondaire, les rendements reculent sur la quasi-totalité des maturités. Les baisses les plus marquées concernent les titres à 5 ans (-3,88 pb), 26 semaines (-2,37 pb) et 52 semaines (-2,19 pb). Ce mouvement confirme une anticipation d’assouplissement monétaire à l’échelle mondiale, alors que les grandes banques centrales pourraient revoir leurs taux à la baisse dans les mois à venir.
Banques sous tension, BAM réduit ses avances
La Banque centrale a diminué ses injections de liquidité, fixant ses avances à 7 jours à 49,2 milliards de dirhams, contre 51,7 milliards la semaine précédente. Une décision qui s’inscrit dans un contexte de déficit bancaire aggravé, passé à -168,3 milliards.
À suivre : le jeu d’équilibre de BAM et du Trésor
Avec un Trésor à l’aise financièrement et une Banque centrale en phase de modération, les prochaines semaines devraient confirmer une tendance à la stabilisation, voire à la baisse, des taux. Mais la volatilité des marchés mondiaux impose vigilance et réactivité. Le Maroc, comme d’autres économies émergentes, évolue désormais dans un environnement où chaque signal monétaire compte.