Les professionnels du secteur de la Santé en Algérie observent, ce mercredi, une grève générale en signe de protestation contre « la dégradation de leur situation sociale et sanitaire ».
Dans un communiqué, le Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires (Snechu), le Syndicat national des praticiens de la santé (SNPSP) ainsi que le Syndicat national des paramédicaux (SAP) a relevé que ce débrayage d’une journée est ponctué par des sit-in au niveau de l’ensemble des établissements de santé publique.
Parmi les revendications mises en avant par l’intersyndicale de la Santé figurent « la prime de décès pour les familles des praticiens victimes de la pandémie, la couverture à 100% de l’assurance totale pour le personnel de la santé, le versement de la prime Covid-19 (5e et 6e tranches), la bonification des cotisations à la retraite et la reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle ».
Ces professionnels réclament aussi l’amélioration du pouvoir d’achat qui ne cesse de se dégrader, ainsi que de meilleures conditions de travail, à travers notamment un renforcement en moyens humains et matériels dans les structures de la santé.
Les trois syndicats protestataires dénoncent par ailleurs « les pressions subies par les syndicalistes du secteur », tout en exigeant le « respect du droit syndical garanti par la Constitution algérienne ».
Dans leur déclaration commune, les trois organisations syndicales autonomes estiment qu’ »il est regrettable, encore une fois, de revenir à la protestation comme seul moyen de communication ».
Les syndicats dénoncent des conditions de travail chaotiques, au niveau des établissements et structures sanitaires confrontés à la dure réalité d’un système de santé agonisant, la pénurie de médicaments, mais aussi et surtout la crise sans précédent de manque en oxygène à travers le pays.
Mettant en exergue l’état d’épuisement et de fatigue du personnel soignant, l’intersyndicale de la santé déplore que l’armée blanche, tous corps confondus, soit déçue par la non-satisfaction de ses revendications concernant l’amélioration de ses conditions de travail ainsi que sa situation socioprofessionnelle.
Les membres de cette coordination syndicale expriment leur colère et leur appréhension quant au sort réservé aux personnels de la santé, d’autant que « la survenue d’une quatrième vague dans ces mêmes conditions, voire pires », n’est pas à écarter dans les prochains jours.