Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a indiqué, jeudi à Rabat, que la troisième dose du vaccin contre la covid-19 renforce considérablement l’immunité acquise contre le virus.
Jusqu’à présent, aucun cas qui s’est fait administrer une troisième dose n’a été hospitalisé dans les services de réanimation, a rassuré Aït Taleb qui s’exprimait lors d’un point de presse au terme du Conseil du gouvernement, en présence du ministre délégué chargé des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Mustapha Baitas.
Le ministre a précisé, que le nombre de cas critiques admis en réanimation dans les rangs des non-vaccinés dépasse de très loin celui des personnes vaccinées, notant que la majorité des individus vaccinés et hospitalisés sont âgés de plus de 60 ans ou s’étant fait inoculer la deuxième dose depuis plus de six mois.
L’efficacité des vaccins « diminue six mois après l’injection de la deuxième dose », d’où la nécessité d’en prendre une troisième afin de renforcer l’immunité acquise, a insisté le ministre, soulignant que le vaccin n’empêcherait pas de contracter le virus mais il contribue notablement à atténuer ses risques et à diminuer le nombre des cas critiques et des décès.
L’adoption par le Maroc de nombre de vaccins (AstraZeneca, Sinopharm, Pfizer, Johnson) dans le cadre de la campagne de vaccination contre la covid-19 avait pour objectif d’atteindre une immunité collective et, par conséquent, contribuer à faire baisser significativement le nombre des cas critiques et des décès, en vue de revenir progressivement à la vie normale, a poursuivi Aït Taleb.
Le système de santé souffre d’un déficit en ressources humaines estimé à quelque 97.000 cadres (médecins et infirmiers), a fait observer Aït Taleb, ajoutant que son département œuvre à pallier cette problématique selon une nouvelle vision fondée sur la régionalisation, de sorte à permettre à chaque région de bénéficier de ses propres ressources et de renforcer la formation de son personnel de santé.
Le ministère envisage également, dans le cadre du programme médical régional, de recourir à un certain nombre d’outils pour combler ce déficit, dont la mobilité des cadres, afin de répondre aux besoins des habitants dans les différentes régions du Royaume.