Le Qatar, premier producteur et exportateur mondial de gaz naturel liquéfié, prévoit un déficit budgétaire réduit à 8,3 milliards de riyals (environ 2 milliards d’euros) pour l’exercice 2022, contre 34,6 milliards de riyals (près de 7,8 milliards d’euros) en 2021, a annoncé mardi le ministère qatari des Finances.
Avec une estimation prudente d’un prix du baril de brut à 55 dollars pour l’année prochaine contre 40 dollars pour le calcul de l’année 2021, le Qatar devrait voir ses recettes liées aux hydrocarbures grimper à 196 milliards de riyals qataris (environ 47,9 milliards d’euros), soit une hausse de 22,4% par rapport au budget précédent, après une forte baisse liée à la pandémie de Covid-19.
« Les dépenses devraient augmenter de 4,9% par rapport à l’année dernière pour atteindre 204,3 milliards de riyals en 2022, en raison notamment de la hausse des coûts opérationnels liés aux préparatifs du Mondial 2022 », a indiqué le ministre des Finances, Ali ben Ahmed al-Kuwari, dans un communiqué.
Pour couvrir ce déficit, le pays mise sur « les soldes de trésorerie disponibles et l’émission de titres de créance locaux et étrangers, si nécessaire », a expliqué le communiqué.
« Le gouvernement continue d’accorder la priorité aux projets d’infrastructure (…) à la santé et à l’éducation des Qataris », a ajouté le communiqué sans préciser les dépenses prévues pour la défense et la sécurité, alors que ces secteurs comptaient 21,7% du budget 2021.