Les perspectives de la relance économique au Maroc ont été au menu d’une réunion à distance, tenue vendredi, entre la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) et une délégation du Fonds Monétaire International (FMI).
Cette rencontre avec la délégation du FMI, présidée par Roberto Cardarelli, Chef de mission du FMI au Maroc, a permis de dresser un état des lieux de la conjoncture économique du Royaume, du point de vue du secteur privé.
Cette consultation a également été l’occasion de répondre aux questions du FMI liées notamment à l’investissement privé, à l’environnement des affaires, au volet social, au financement, au commerce extérieur, au coût du fret et à la logistique.
A cette occasion, le président de la CGEM, Chakib Alj, a mis en avant la croissance de 15,2% de l’économie marocaine au 2ème trimestre 2021, contre -14,2% et ce, avec une production céréalière très satisfaisante de 103 millions de quintaux (Mqx) au titre de la campagne agricole 2020/2021 (+221%).
S’agissant des exportations, elles ont connu une augmentation de 22,1% entre septembre 2020 et 2021, a-t-il rappelé, notant que les réserves en devises qui ont atteint 313 milliards de dirhams (MMDH) sont suffisantes pour pouvoir gérer la sortie de crise.
Et de souligner que ces indicateurs confirment que l’économie marocaine a montré une résilience face à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19) grâce à la vision clairvoyante de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI.
Par ailleurs, Alj a fait état d’un suivi rigoureux de la question de l’insolvabilité des entreprises, notamment les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), « dont la trésorerie est sous pression, depuis bien avant la crise ».
La décision annoncée, récemment, par le Chef du Gouvernement de rembourser, d’ici mars 2022, la totalité du stock TVA (taxe sur la valeur ajoutée) dû au secteur privé est une réponse concrète à cette problématique, a-t-il fait valoir.
Dans la même lignée, il a assuré que la promulgation attendue de la nouvelle loi sur les délais de paiement, qui prévoit de remplacer les indemnités de retard par des sanctions pécuniaires, est de nature à contribuer à l’amélioration de la trésorerie des entreprises.
Parlant du nouveau modèle de développement (NMD), il a fait savoir que la CGEM a lancé, en juin dernier, auprès de ses CGEM Régions, Fédérations, Commissions et groupe à la Chambre des Conseillers, une réflexion générale afin d’apporter des propositions de mesures concrètes pour le déploiement du NMD. Cette démarche vise à booster la confiance, donner plus de visibilité aux entrepreneurs et donc promouvoir l’initiative privé, a-t-il ajouté, soulignant que 10 priorités ressortent de ce travail, que la Confédération défendra dans le cadre de sa feuille de route.
Il s’agit, selon Alj, de la mise en place des mécanismes d’accompagnement intégrés, dédiés aux TPME, l’instauration d’une solution de distribution de quasi-fonds propres pour réduire la sous-capitalisation des entreprises et le changement des codes de la commande publique de manière à stimuler la demande et à promouvoir le « Made in Morocco ».
Ces priorités portent également sur une nouvelle approche pour le développement des compétences professionnels, l’accélération de la libéralisation maîtrisée du secteur électrique pour réduire les coûts et permettre la décarbonation de l’industrie, la consolidation du secteur de la logistique pour plus de compétitivité et l’encouragement de la productivité des ressources foncières industrielles et Un changement de paradigme en matière de fiscalité, a-t-il poursuivi. La mise à jour du Code du Travail, la promotion de l’innovation, de la recherche et développement (R&D) et de la transformation digitale et le renforcement de l’État régulateur et planificateur et l’innovation dans la gouvernance locale, sont érigées, également en priorités par la CGEM.