Le ministre libanais de l’Information, George Kordahi, à l’origine d’une grave crise diplomatique de son pays avec des États du Golfe, a affirmé vendredi qu’il était « prêt à démissionner » du gouvernement s’il obtenait des « garanties ».
« Si nous obtenons des garanties, je suis prêt » à démissionner, a déclaré à la presse Kordahi, à l’issue d’un entretien avec le président du Parlement, Nabih Berri. « Je ne m’accroche pas à un poste ministériel (…) je ne défie personne », a ajouté Kordahi, qui n’a pas précisé à quelles garanties il faisait allusion.
L’Arabie saoudite avait rappelé fin octobre son ambassadeur à Beyrouth et expulsé l’ambassadeur libanais à la suite de propos de Kordahi critiquant l’intervention militaire de Ryad au Yémen.
Le ministre refusait jusqu’ici de démissionner, soutenu en cela par le Hezbollah pro-iranien, bête noire de l’Arabie saoudite.
Le Premier ministre, Najib Mikati, a implicitement appelé le ministre à démissionner, et un émissaire de la Ligue arabe a plaidé lundi à Beyrouth pour sa démission, afin d’amorcer un règlement de la crise.